L'un des monuments du folk, Neil Young, estime que le streaming «ça craint» et que même les vieilles cassettes à bande magnétique avaient un meilleur son que les plateformes de musique en ligne.

Le chanteur canadien, qui a indiqué mercredi qu'il souhaitait retirer son oeuvre des sites de streaming qui diffusent de la musique en flux sans télécharger, a affirmé qu'il allait «préserver (sa musique) comme (il) l'entend».

«Le streaming ça craint. Le streaming c'est le pire son de l'histoire. Mais si vous en voulez, c'est disponible, ça ne va pas disparaître», s'insurge le chanteur sur sa page Facebook, qui, a 69 ans, reste très engagé.

Toutefois, jeudi ses chansons restaient disponibles en streaming, selon un rapide tour des sites les plus connus (Spotify, Apple Music entre autres).

En général, les artistes critiquent le streaming non pas pour des raisons artistiques mais parce que cette méthode de diffusion, qui rencontre un succès grandissant, n'est pas assez rémunératrice.

La jeune chanteuse Taylor Swift, qui était celle qui avait dénoncé le système avec le plus de force, a depuis fait volte-face et mis son catalogue à disposition sur Apple Music.

Young lui se place sur un autre terrain, et propose un baladeur et une plateforme de téléchargement - pono - qui promet une qualité sonore digne d'un studio de production.

En général, les sites de streaming sont au format MP3, le plus répandu depuis les années 1990. Outre pono, d'autres sites comme Tidal de Jay-Z ou encore le français Deezer, offrent une qualité sonore plus sophistiquée.

Le chiffre d'affaires de la musique numérique a rattrapé pour la première fois l'année dernière celui des ventes de disques, notamment grâce au succès grandissant du streaming.