Le leader du groupe allemand de musique électronique Kraftwerk, Ralf Hütter, a attaqué en justice aux États-Unis une société qui utilise le nom du groupe pour commercialiser son nouveau chargeur d'appareils électroniques.

Lors du dépôt de la plainte devant un tribunal du Delaware, le musicien a indiqué que Kraftwerk, qui signifie centrale électrique en allemand, est directement relié au groupe, connu pour ses musiques aux sons mécaniques comme We Are the Robots ou The Man-Machine.

La société allemande, eZelleron Inc., qui souhaite commercialiser ce chargeur, avait lancé en janvier un projet de financement participatif. Le chargeur est présenté comme innovant et léger, adapté aux smartphones, tablettes et appareils photo et fonctionnerait grâce aux mêmes produits qu'utilisés pour les briquets.

Il est prévu pour une commercialisation fin 2015.

«Les consommateurs vont probablement penser qu'il y a un lien, une association ou une relation entre le célèbre groupe et le chargeur pour appareils portables», précise la plainte déposée lundi.

La compagnie a rejeté ces accusations, affirmant que le terme allemand «kraftwerk» décrivait l'objet de manière appropriée.

«Nous ne voyons aucun risque de confusion avec le nom du groupe», a indiqué mardi Sascha Kuhn, PDG de eZelleron dans un communiqué. Il a ajouté que son entreprise avait pris connaissance de la poursuite par les médias.

«Nous ne comprenons pas l'argument de M. Hutter voulant que notre centrale électrique, comme toutes les centrales qui génèrent de l'électricité, ne puisse s'appeler centrale électrique», a poursuivi M. Kuhn.

L'entreprise, fondée à Desden en Allemagne, a déjà recueilli plus de 1,5 million de dollars provenant de 11 600 donateurs sur la plateforme de financement en ligne Kickstarter.

Le groupe Kraftwerk, formé par Ralf Hütter et Florian Schneider s'était fait connaitre dans les années 1970 et a été l'un des pionniers de la musique électronique.