Pour le «Parrain du punk» Iggy Pop, les jeunes artistes devraient calmer leurs ardeurs face aux changements de l'industrie de la musique et réduire leurs attentes en matière financière.

Le chanteur américain, qui a su capturer toute l'énergie du punk dans son album (et sa chanson) de 1977 «Lust for Life», a tenu ces propos lundi lors d'une conférence annuelle de la BBC baptisée du nom de la légende des DJ, John Peel, et organisée à Salford, près de Manchester (nord-ouest de l'Angleterre).

Alors que la multiplication des services de streaming et téléchargement en ligne renforce la grogne des artistes qui se plaignent de ne plus pouvoir vivre de leur art, le rocker de 67 ans a souligné que de telles inquiétudes n'étaient pas nouvelles. Tout au long de sa carrière, il a vu l'industrie de la musique tentait de tirer profit des artistes, a-t-il dit.

«Si je devais dépendre de l'argent que je gagne véritablement de mes ventes, j'assurerais probablement le service au bar entre mes morceaux», a-t-il plaisanté avec son accent du Midwest.

«Personnellement, je ne me soucie pas trop de combien je suis payé pour chaque chose que je fais parce que je n'ai jamais eu beaucoup d'attente en la matière», a-t-il expliqué devant le public.

Le chanteur de Iggy and the Stooges, connu pour s'agiter torse nu en tous sens lors de ses concerts, a estimé que les musiciens devraient plutôt se rappeler qu'ils ont «un boulot de rêve»: «Si vous êtes un artiste, votre Dieu est le public. Il prendra soin de vous d'une manière ou d'une autre», a-t-il commenté.

Et d'ajouter: «Mais pendant que vous attendez que ce Dieu intervienne, essayez de vous trouver un bon avocat d'artiste».