Le musicien Pharrell William a déclaré lundi à Paris que l'arrestation de six jeunes Iraniens qui avaient posté sur internet leur version de sa chanson Happy l'avait rendu «triste».

La vidéo a provoqué la colère des milieux conservateurs iraniens. Les six jeunes ont été arrêtés le 20 mai et ont depuis été libérés sous caution.

«Tout le monde devrait pouvoir exprimer son bonheur», a estimé Pharrell Williams lors d'une conférence de presse à l'occasion de l'ouverture de l'exposition G I R L dont il est le commissaire, à la galerie Perrotin.

«J'ai du respect pour les gens qui ont des convictions religieuses (...) mais en même temps je pense que chacun devrait pouvoir exprimer son bonheur», a-t-il répété. Ces jeunes «dansaient».

Le phénomène Happy a atteint l'Iran en avril quand un groupe de trois hommes et trois femmes a posté sa version du succès sur Youtube, comme de nombreux autres internautes dans le monde.

On les voit danser ensemble dans un appartement, dans la rue et sur plusieurs toits de Téhéran. Les jeunes filles ne portent pas le voile, obligatoire pour toutes les femmes en République islamique.