Du Plateau au sommet du mont Royal en passant par le stade Percival-Molson, Marie-Mai a commenté chacune de ses chansons lors d'une balade en voiture avec La Presse.

1- À bout portant

«C'est la chanson la plus chargée émotivement de l'album et celle qui va le plus en progression. J'avais envie d'explorer des zones plus dramatiques. Ça parle de rupture, de blessures... On sent la tristesse, la frustration, le déni et de l'espoir à la fin avec le piano. C'est très théâtral et ça ouvre l'album de façon intense.»

2- Transparent

«Je voulais une toune de show intense avec des punchs. À la fin, il manquait à l'album une chanson qui montre toute ma féminité et mon énergie.»

3- Tourner

«C'était une première pour moi d'avoir des airs funk et c'était un défi de trouver des mélodies dans ce style-là. C'est la dernière pièce qu'on a composée pour l'album. On a eu du fun en studio. On a travaillé les synthés avec Alex McMahon (membre de Plaster et collaborateur d'Ariane Moffatt et Valérie Carpentier). C'est un vrai génie. Il a apporté une touche finale à laquelle nous n'aurions pas pensé.»

4- Ne m'écoute pas (en duo avec Boogat)

«C'est la chanson ghetto fabulous! Boogat et moi avons chanté ensemble à l'ADISQ et on a eu un mégacoup de coeur professionnel. On s'est dit: «Tant qu'à faire une collaboration, autant en créer une de toutes pièces.» Encore là, c'est moi qui sors de ma zone de confort et je voulais trouver la bonne tonalité dans ma voix. Je suis très contente du résultat.»

5- Donne

«C'est une [pièce] mid-tempo plus sentimentale qui arrive à un bon moment sur l'album après l'intensité des premières pièces. Elle nous ramène les pieds sur terre avec un côté plus accessible qui colle plus à l'univers introspectif de Miroir

6- Indivisible

«C'était intéressant pour moi de changer de chapeau, car si j'avais fait un album sur ma vie de couple, j'aurais fait un album rose fluo. C'était important pour moi de retourner le miroir vers les autres et de m'inspirer de mes amis. C'est la pièce la plus pop de l'album avec des influences brit-pop et même Tegan & Sara dans le traitement des voix.»

7- Conscience

«C'est le combat entre le bien et le mal. C'est une track de notre ami-collaborateur Rob Wells. J'ai senti tout de suite une dualité entre les violons plus aigus et les couplets lourds; ça m'a tout de suite inspiré l'idée de l'ange et de la diablesse. Il y a quelque chose de sombre à la Nine Inch Nails, mais toujours dans un registre pop avec un refrain super accrocheur. Ça met de l'avant mon côté théâtral. Dans le clip, c'est la première fois que j'incarne un personnage.»

8- Lourd

«Pendant ma tournée Miroir, je chantais deux tounes rock d'AC/DC et En Vogue. Les gens m'ont dit qu'ils aimaient entendre le côté plus rauque de ma voix. C'est ce que je voulais ici avec une toune bien vocale et bien rock.»

9- Rien à perdre

«On a composé cette chanson à Vegas dans un roadtrip. Il faisait beau, on venait de se payer un roadtrip de la mort... On se sentait dans un esprit de voyages, de liberté et de vivre dans le moment présent. C'est pop, léger, avec un côté Mumford & Sons.»

10 -Jamais trop tard (en duo avec Jonas)

«C'est assez différent de ce que je fais à l'habitude. C'est une pièce plus sentimentale, plus douce, mais musclée avec la voix de Jonas. Je savais que ça mettait bien la table en plaisant autant à mes fans plus vieux que plus jeunes.»

11- Aimer comme toi

«Cette chanson-là est triste. On voyageait avec le couple d'amis gais de mon meilleur ami. Il me parlait du fait qu'il n'ose pas manifester son amour en public. C'est fou qu'on se cache encore en 2014. Je trouvais ça important de faire passer le message pour la prochaine génération.»

12- On change

«Cette pièce-là boucle la boucle. Elle va dans toutes les directions, donc elle nous permet d'aller où on veut avec le prochain album. Souvent, mes fans me disent: «Ne change pas.» Je suis restée la même, mais un monde sépare celle que je suis aujourd'hui de celle que j'étais il y a 10 ans.»