Plusieurs personnes étaient déçues d'apprendre que Stromae se produira au Centre Bell, et non gratuitement sur la place des Festivals pendant les FrancoFolies, le 18 juin.

Les raisons qui ont motivé ce choix n'ont rien à voir avec l'acquisition de l'Équipe Spectra (organisateur des FrancoFolies) par le Groupe CH (dont le promoteur evenko est gestionnaire du Centre Bell), assure Laurent Saulnier, chef d'orchestre des FrancoFolies.

«D'abord, c'est un show qui est techniquement assez complexe, explique-t-il. Pour avoir l'optimum, c'est mieux de le faire à l'intérieur. Il y a beaucoup de projections, et à 21h, en juin, il ne fait pas assez noir.»

C'est aussi une question de sous. «Quand un artiste est capable de faire vendre des tickets, on essaie d'en vendre.»

Il arrive qu'une Marie-Mai offre «un cadeau» à ses fans avec un spectacle extérieur gratuit, mais habituellement, c'est en fin de parcours, quand tout le potentiel de tournée a été exploité.

«Déplacer Stromae sur un site, ça coûte cher», ajoute Laurent Saulnier.

C'est la même chose dans le cas de la formation rap française IAM. Akhenathon a dit récemment à La Presse à quel point son groupe désirait se produire à l'extérieur aux FrancoFolies de Montréal. «Notre volonté serait de jouer devant une grande foule, mais on ne peut pas venir à n'importe quelle condition, a-t-il dit. On veut avoir tout notre décor et notre équipe pour que nos fans canadiens voient notre vrai spectacle.»

Or, déplacer de l'équipement de scène par bateau coûte une fortune. «Je ne veux pas faire de mauvais jeux de mots, mais entre leur demande et notre capacité de payer, il y a un océan», indique Laurent Saulnier.

Dans le cas de Stromae, «il est préférable pour le spectateur de faire le spectacle à l'intérieur», tranche le directeur de la programmation.