Devant une foule du quartier Little Haiti, à Miami, le chanteur d'Arcade Fire, Win Butler, a lancé jeudi soir que son groupe n'aurait pu réaliser son nouvel album sans Haïti.

C'est que les influences de la musique locale rara sont omniprésentes sur Reflektor, dont la sortie officielle doit avoir lieu la semaine prochaine.

Des musiciens haïtiens, armés de leurs percussions et de vaksens, se sont faufilés à travers les spectateurs - au deuxième soir d'une série de deux spectacles en Floride -, avant qu'Arcade Fire ne monte sur une petite scène extérieure du centre culturel de Little Haiti.

Les musiciens de la formation montréalaise ont alors remercié le groupe Rara Lakay avec quelques mots de créole, et se sont inspirés des rythmes haïtiens pour lancer leurs propres chansons de l'album Reflektor.

En entrevue avec le magazine Rolling Stone plus tôt cette semaine, Win Butler soulignait que les chansons qui se retrouvaient sur Reflektor - et plus particulièrement le titre Here Comes the Night Time - illustrent les expériences marquantes vécues par le groupe lors de séjours à Haïti.

Régine Chassagne, l'épouse de Butler, est d'origine haïtienne et le groupe s'est rendu à de multiples reprises sur la petite île caribéenne au cours des dernières années, notamment pour prendre part au carnaval de Jacmel.

Le spectacle de jeudi avait des airs de retour au pays. Accompagné par des musiciens tapant sur des tambours enveloppés de papier réfléchissant, Arcade Fire s'est produit sur une scène accueillant souvent des groupes d'Haïti.

La formation a par ailleurs profité de l'occasion pour recueillir des dons pour le centre culturel et l'organisation américaine Partners in Health, très présente à Haïti.

Win Butler a lancé, pendant la soirée, qu'«Haïti reviendra».

«Nous croyons que nous pouvons reconstruire le pays ensemble. Les Haïtiens vont le reconstruire par eux-mêmes et nous allons les aider, OK?», a-t-il souhaité.