À la veille de la sortie de son premier album, Étienne Cousineau est conscient que sa voix est son plus grand atout. Pourtant, à l'adolescence, le candidat de La voix aurait aimé avoir une tonalité plus grave.

«Mon handicap est devenu ma force», affirme aujourd'hui le Montréalais de 32 ans.

Lorsque Étienne Cousineau étudiait à l'école secondaire Paul-Gérin-Lajoie, à Outremont, il chérissait le rêve de devenir comédien. Sauf qu'avec sa voix qui n'avait pas complètement mué, il a vite compris qu'il ne pourrait jamais jouer la comédie: «Maintenant, je contrôle mieux ma voix, mais dès que je suis fatigué, je recommence à parler très aigu comme au secondaire.»

«Adolescent, je trouvais ça dur. On riait de ma voix. Mes parents avaient beau m'emmener voir des médecins, je ne muais pas», confie celui qui a joué dans la comédie musicale Chicago aux côtés de Véronic Dicaire, d'Anthony Kavanagh et de Laurent Paquin.

C'est grâce à Brigitte M que sa vie vibre maintenant au son de la musique, puisque la chanteuse lui a fait prendre conscience qu'il était un haute-contre, un cas rarissime. Après des études en chant, tout déboule rapidement: il enchaîne opéras, opérettes et comédies musicales. Jusqu'au jour où Ariane Moffatt retourne son fauteuil rouge pour le prendre sous son aile. L'émission La voix propulse alors Étienne Cousineau vers la célébrité.

Celui qui a fait la paix avec sa différence poursuit donc son chemin sur la route du bonheur en présentant son premier album, Ma voie. Un album de reprises, dont des chansons qui ont séduit le public de cette téléréalité de TVA.

«À 16 ans, j'aurais peut-être dit que j'aurais aimé ça, muer. Mais avec du recul, je me dis: «Dieu merci, elle me fait vivre de belles choses cette voix-là».»