Le musicien nigérian Fatai Rolling Dollar, icône de la musique Highlife, mêlant influences africaines et occidentales, est mort mercredi à l'âge de 86 ans à Lagos où il vivait, a-t-on appris de source officielle.

«Je peux vous confirmer qu'il est mort ce matin», a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère de la Culture, Ipaye Olajide, sans autre précision.

Le guitariste et chanteur, de son vrai nom Fatai Olagunju, avait vu sa popularité s'estomper avec le déclin de ce courant musical qui dominait en Afrique de l'Ouest dans les années 1960, mais sa carrière avait redémarré récemment grâce à des musiciens soucieux de préserver les traditions.

Dans les années 1980, ses éternelles lunettes de soleil sur le nez, il continuait à donner des concerts pleins d'énergie et se vantait souvent de ses prouesses sexuelles - il affirmait ainsi être père de 15 enfants.

L'actrice Bunmi Akinbo-Gold et un ami de la famille qui se sont rendus mercredi après-midi à son domicile, situé à la périphérie nord de Lagos, ont indiqué que «beaucoup d'artistes» étaient sur place «pour exprimer leurs condoléances».

Selon un musicien membre de son groupe, Fatai Rolling Dollar est tombé malade il y a environ trois semaines, peu après son retour des États-Unis, se plaignant d'une douleur à la jambe.

La carrière de Fatai Rolling Dollar, qui chantait dans sa langue maternelle, le yoruba, et en anglais «pidgin» parlé au Nigeria, avait débuté dans les années 1950 et avait culminé une décennie plus tard avec la Highlife.

L'âge d'or de ce genre est révolu. Il a notamment fait place à l'Afrobeat et son légendaire chanteur et activiste nigérian Fela Kuti.