Damien Robitaille a trouvé l'inspiration pour son dernier album, Omniprésent, dans la musique colombienne. «Ma copine est colombienne, ça m'a ouvert sur tout un monde», raconte le chanteur avant d'esquisser quelques pas de danse au son de la musique du big band de Pacho Gallan.

De retour d'un voyage en Argentine, où il a donné quelques spectacles en 2010, Damien a décidé d'apprendre l'espagnol. Peu après, il a fait la connaissance de sa copine colombienne Carolina Navarro qui chante d'ailleurs sur Omniprésent. Rapidement, sa belle-famille l'a initié à la musique de la Colombie.

«Ils sont tellement fiers de leur culture, ils veulent tout me montrer, raconte le chanteur franco-ontarien. Je suis allé en Colombie deux années de suite: tout le monde fait jouer son stéréo full pin et t'entends toujours quatre ou cinq chansons qui se mélangent.»

Omniprésent n'est pas un disque latino, mais ses chansons s'intègrent bien au répertoire de Damien: «Ce qui me fait triper, c'est la musique qui vient nous chercher par en dessous et qui touche le coeur. Ce que j'adore de la musique latino-américaine, c'est la place qu'occupent les percussions. En spectacle, je joue seulement des shakers, mais j'ai un percussionniste cubain incroyable, Kiko Osorio.»

Outre le claviériste François Richard, un habitué, le groupe comprend le bassiste Louis Lalancette et le batteur Max Sansalone. S'y greffera pour la première montréalaise, jeudi au Métropolis, une section de cuivres, mais pas de choristes cette fois: «Pas pour l'instant. Peut-être que Carolina va venir chanter. De toute façon, tous mes musiciens chantent.»

Damien, lui, y joue surtout de la guitare et peu de claviers. «Dans le spectacle Homme autonome, je chantais beaucoup sans instrument alors que cette fois j'ai un peu moins cette liberté. Ma priorité, c'est que la musique soit bien en place et je vais peut-être jouer un peu moins à l'humoriste. Je dis ça, mais c'est plus fort que moi de faire des blagues sur scène. J'aime établir une relation avec le public.»

Le spectacle actuel n'est pas non plus une relecture systématique à saveur latine de son répertoire. «Je transforme des chansons un peu moins connues, mais pas celles qui m'ont fait connaître, explique-t-il. C'est un devoir pour moi de livrer des chansons comme Mot de passe et On est né nu comme les gens veulent les entendre.»

La précédente tournée a duré tout près de trois ans et celle-ci vient à peine de débuter, mais Damien Robitaille a déjà une petite idée de ce que pourrait être son prochain album. «Je vais te donner un petit scoop: ce qui trotte dans ma tête, c'est la musique folklorique, le retour aux racines. Je joue beaucoup de violon depuis quelque temps. En Colombie, ça m'a frappé de voir comment les gens sont fiers de leur musique. Je trouve ça triste qu'ici nous ne soyons pas aussi fiers de notre musique traditionnelle.»

Damien Robitaille sera en spectacle au Métropolis le 4 avril