Des centaines de proches et d'amis ont honoré jeudi la mémoire du virtuose de la sitar Ravi Shankar, décrit comme un professeur à la générosité sans borne doté d'un esprit de douceur et d'un excellent sens de l'humour dont la musique a favorisé la compréhension entre l'Orient et l'Occident.

Olivia Harrison a mentionné que M. Shankar avait aidé son mari George Harrison à s'épanouir et à connaître une vie plus significative lorsqu'il était un jeune Beatle.

Ils avaient tissé une belle relation, a dit Mme Harrison, alors qu'elle était au micro sur une scène décorée avec des guirlandes et des fleurs blanches au centre Self Realization Fellowship d'Encinitas, une ville riveraine située en banlieue nord de San Diego où M. Shankar a habité pendant les deux dernières décennies de sa vie.

Le chef d'orchestre Zubin Mehta a confié qu'il se sentait «infiniment petit» lorsqu'il écoutait M. Shankar jouer, et il a donné le crédit à son bon ami pour avoir présenté l'Inde à la planète entière.

M. Shankar est mort la semaine dernière à San Diego, à l'âge de 92 ans.

Sa femme, Sukanya Rajan, et ses filles - la chanteuse Norah Jones et la joueuse de sitar nommée aux Grammy Anoushka Shankar - étaient assises dans la première rangée tandis que des personnes défilaient sur la scène pour lui rendre hommage. La foule a pu entendre des extraits de la musicographie de M. Shankar ainsi que sa voix préenregistrée.

«La musique, c'est la seule langue que je maîtrise vraiment», a dit M. Shankar dans l'un des enregistrements.

Étiqueté comme étant «le parrain de la musique du monde» par M. Harrison, M. Shankar a permis à des millions d'Occidentaux - amateurs de musique classique, jazz ou rock - de découvrir la musique traditionnelle indienne. De Harrison jusqu'à John Coltrane, en passant par Yehudi Menuhin et André Previn, il a su combler le fossé musical entre l'Orient et l'Occident.