«Écoutez mon histoire! Écoutez ma douleur et ma souffrance!», chante la première rappeuse de l'Afghanistan Sosan Firooz.

Avec son premier morceau rap, la chanteuse de 23 ans écrit l'histoire dans un pays qui décourage les femmes à prendre l'avant-scène. Elle est déjà délaissée par certains de ses parents.

Mais pour Sosan Firooz, la meilleure façon de s'exprimer passe par le rap, un genre musical qui commence seulement à générer des adeptes en Afghanistan.

Elle chante sur la répression des femmes, ses espoirs de paix en Afghanistan et la misère qu'elle dit avoir vécue enfant en Iran.

Sa famille avait déménagé en Iran durant la guerre civile afghane des années 1990 et l'ascension vers le pouvoir du régime taliban en 1996. Au cours des cinq années passées dans ce pays, la jeune femme soutient avoir ressenti le mépris des Iraniens pour les réfugiés afghans.

La chanteuse, qui a aussi vécu au Pakistan et est retournée avec sa famille en Afghanistan il y a sept ans, a affirmé à l'Associated Press se souvenir que les réfugiés afghans en Iran étaient appelés les «sales afghans» et repoussés «à la fin de la queue à la boulangerie».

Le message de ses chansons aux Afghans: Restez dans votre mère patrie. Ceux qui quittent, fait-elle entendre, ne pourront qu'avoir des boulots de plongeur ou dans des lave-autos. «Ils regrettont leur pays», chante-elle dans son style fonceur.

Jusqu'à maintenant, la pièce, intitulée Our Neighbors, a seulement été diffusée sur le site de partage de vidéos YouTube.