Pour la scénographie de son nouveau spectacle, Le tour du printemps, le groupe Mes Aïeux a travaillé avec Gabriel Pontbriand de la firme Moment Factory. De cette rencontre est né un décor inspiré des oies sauvages qui font la couverture du nouvel album.

Après Jean Paul Riopelle, les oies sauvages inspirent le groupe Mes Aïeux. Elles apparaissent sur la couverture de leur nouvel album, À l'aube du printemps, et elles sont au coeur de la scénographie du spectacle de la tournée du groupe qui s'arrêtera mercredi à Montréal.

Résultat, Mes Aïeux joue sur une scène où les décors sont organiques, proches de la nature et de la terre. Un décor qui joue un rôle important dans le nouveau spectacle.

Le concept est né de la fusion des idées entre les membres du groupe et le créateur Gabriel Pontbriand. Employé de la firme Moment Factory depuis de nombreuses années, ce dernier se réserve, une fois l'an, un projet personnel. Au cours des dernières années, il a travaillé avec Jean Leloup, Ariane Moffatt, Yann Perreau, Daniel Bélanger et Marie-Mai.

«Gabriel nous a été recommandé par nos techniciens, indique Frédéric Giroux, guitariste et bassiste de Mes Aïeux depuis les débuts. Il est connu comme quelqu'un de très talentueux. Nous avons donc organisé une rencontre et les choses ont cliqué. Dans le processus de création, il a pris nos idées pour les transposer sur scène. Il a beaucoup contribué à la conception. Cet été, nous nous sommes réunis à plusieurs reprises afin de peaufiner le concept.»

En fait, dit Pontbriand dans une entrevue séparée, le premier contact avec le groupe remonte à deux ans. Un avantage certain puisqu'on a eu le temps de concevoir un spectacle épousant parfaitement les idées des musiciens. Si Mes Aïeux signe la mise en scène, Pontbriand assure la conception des éclairages et cosigne la direction artistique.

«J'aime la dynamique de ce groupe, dit-il. On y travaille en convivialité, comme à Moment Factory. J'aime leur ouverture d'esprit et leurs préoccupations environnementales. D'ailleurs, la scénographie a été faite à partir de matière recyclée.»

Inspiré

Comment transposer des mots, des sons et des mélodies dans un décor? En passant par la pochette d'un album! C'est là que les membres du groupe et Pontbriand ont trouvé leur inspiration. «Nous sommes partis de la pochette et de ses oies sauvages en plein vol pour bâtir la scénographie», dit Frédéric Giroux.

«Le parcours des oies m'a inspiré, dit de son côté Gabriel Pontbriand. Elles ont un côté rassembleur. Je me suis mis dans la tête d'une oie pour essayer de comprendre son parcours. Or, celui-ci varie entre autres selon les altitudes. Pour refléter cela, on passe de blancs chauds à des blancs plus froids. C'est très théâtral.»

Pour ce dernier, il était important que les spectateurs ne ressentent pas la présence des équipements technologiques derrière la scénographie. «Ce que j'aime, c'est d'abord une scénographie dépouillée et où on insère des apparitions. Et c'est ce que nous avons fait», dit M. Pontbriand.

Là s'arrête la description. Il faut bien garder une part de mystère!

Chose certaine, lorsqu'on lui demande de faire une comparaison avec la scénographie des précédentes tournées du groupe, Frédéric Giroux parle d'un ensemble plus poétique. «C'est un décor qui joue un rôle plus important qu'autrefois, dit-il. Esthétiquement, c'est vraiment beau.»

Sur le plan musical, le groupe a concocté un mélange de nouveau et d'ancien. «Nous sommes très heureux de ce que nous avons accompli avec le nouvel album, alors on joue toutes les chansons de celui-ci sauf une. Quant aux anciennes pièces, nous les avons revisitées, à l'exception d'une seule: Le déni de l'évidence

Avec déjà quelques spectacles derrière la cravate, Le tour du printemps s'arrête pour un soir seulement, le mercredi 10 octobre, au Monument-National à Montréal. Les 46 dates de la tournée se trouvent sur le site mesaieux.qc.ca

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