Amnesty International a appelé vendredi les chanteuses Rihanna et Shakira, qui doivent se produire sur scène en Azerbaïdjan, à prendre en compte les violations présumées des droits de l'Homme dans cette ancienne république soviétique.

«Rihanna et Shakira doivent se souvenir des violations des droits de l'Homme commises contre le peuple d'Azerbaïdjan avant de se produire dans la capitale de ce pays», Bakou, a déclaré Amnesty International dans un communiqué.

Le concert de Rihanna est prévu le 6 octobre et celui de Shakira le 14 octobre.

L'ONG indique avoir envoyé une lettre aux deux chanteuses pour les informer des «arrestations multiples et de la répression à l'encontre des journalistes, blogueurs et militants politiques» en Azerbaïdjan.

«Amnesty International estime que le gouvernement azerbaïdjanais doit donner aux artistes, journalistes, militants et citoyens ordinaires le droit de s'exprimer librement sans avoir peur des répressions», est-il écrit dans cette lettre.

Fin septembre, la star internationale de la pop Jennifer Lopez était déjà montée sur scène à Bakou aux côtés du chanteur Emin Agalarov, gendre du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde féminin U-17 de la FIFA.

L'Azerbaïdjan, un pays riche en hydrocarbures sur les bords de la Caspienne, a cherché à promouvoir son image cette année en accueillant le concours Eurovision-2012 de la chanson. Mais l'attention des médias s'est également focalisée sur les carences démocratiques dans cette ancienne république soviétique du Caucase.

Les organisations de défense des droits de l'homme accusent régulièrement le régime de l'autoritaire président Aliev de persécuter des journalistes et d'emprisonner des opposants, tandis que les autorités affirment que ce pays est une véritable démocratie.