Lady Gaga est autorisée à se produire à Manille mardi soir pour un deuxième concert, les censeurs présents lors de la première prestation de la jeune femme ayant décidé que son comportement «provocant» restait dans les limites de la loi, a indiqué la ville.

«Il faut l'admettre, certaines déclarations et chorégraphies étaient provocantes», a déclaré Antonino Calixto, le maire de Pasay, le district de Manille qui abrite la salle de spectacle où se produit la star américaine.

«Mais pris dans leur ensemble, le contenu et la présentation peuvent être considérés comme faisant partie de l'expression d'une artiste», un élément protégé par la Constitution, a-t-il ajouté.

«C'est pourquoi les autorités municipales de Pasay ne voient aucune raison valable à interdire le second concert», a ajouté le maire dans un communiqué.

Lundi soir, lors du premier concert, les autorités avaient imposé dans les tribunes la présence d'équipes de censeurs, chargés de veiller à la décence de la prestation de la chanteuse, dont l'arrivée a provoqué des manifestations de quelques centaines de personnes aux Philippines, pays très catholique.

Romulo Macalintal, un avocat en pointe dans le combat contre les concerts de Lady Gaga aux Philippines s'est déclaré mardi résigné.

«Ce sont les personnes autorisées par la loi à prendre des décisions, et si c'est leur décision, je ne peux rien y faire. Je m'en remets à Dieu», a-t-il déclaré.

Malgré les protestations, quelque 40 000 fans de la diva extravagante se sont jetés sur les billets mis en vente aux Philippines, dont certains pouvaient atteindre 15 840 pesos (375 $), une petite fortune dans ce pays très pauvre.

L'étape asiatique de Lady Gaga a fait l'objet de diverses manifestations d'opposition. En Indonésie, son concert de juin a été interdit par la police en raison de menaces des islamistes qui ont qualifié l'artiste pop de «satanique».