Jason Mraz est loin de sa vie beach bum zen de la Californie où il jouait de la guitare dans un café de San Diego au début des années 2000. Il est devenu une star de la pop, qui vend des millions d'albums. Avec Love Is a Four Letter Word, il propose son quatrième disque en carrière.

Au lendemain de sa performance sur le plateau de Star Académie, Jason Mraz enfile des entrevues dans un chic hôtel du centre-ville. Il fait froid dehors, mais le chanteur frêle garde son look californien de gars de plage avec une tuque enfoncée sur la tête.

Sur un papier, il a griffonné le mot «love», avec la même typographie géométrique que sur la pochette de son nouvel album, Love Is a Four Letter Word.

«J'ai eu l'image du art-work de l'album en voyant les lettres du mot love dans une image avec un rectangle, un rond, un triangle et un carré (voir la pochette)», raconte-t-il.

Si l'amour peut être dans des formes géométriques, il peut être partout. C'est ce qui importe davantage dans la vie, et si on le cherche, on va le trouver, clame le chanteur.

Jason Mraz ne s'en cache pas: il propose un album rassembleur, qui respire «le bonheur, l'espoir, la beauté et l'optimisme», avec des pièces à la fois sensibles et positives qui ont pour titre Living in the Moment, The Women I Love, I Won't Give Up et The Freedom Song.

Il désire voir les gens chanter ses nouvelles chansons en choeur, avec un sourire sur les lèvres, à l'image de son tube I'm Yours, qui a défoncé les palmarès des radios en 2008. «Je veux faire du bien et faire une différence dans la vie de mes fans qui écoutent ma musique dans des moments heureux ou pour d'autres quand ils ont besoin d'un coup de pouce», dit-il.

Musicalement, Jason Mraz n'a pas voulu prendre de virage majeur, mais son mélange de ballades romantiques et de mélodies accrocheuses est bonifié d'une touche soul créative et d'un groove blues entraînant. «C'est une continuité de l'autre album», dit celui qui a travaillé avec le réalisateur Joe Chiccarelli (The White Stripes, My Morning Jacket).

Sur sa chanson The World As I See It, il chante: Every man makes a difference/And every mother's child is a saint/From a bird's eye view I can see, we are spiralling down in gravity.

Jazon Mraz a beau vendre des millions d'albums, il mène une vie verte et crudivore plutôt que d'avoir un quotidien de débauche rock'n'roll. Le musicien s'inspire de son régime crudivore, lui qui possède une plantation d'avocats.

Associé à plusieurs organismes, Mraz a également participé à une mission environnementale en Antarctique, à l'invitation d'Al Gore, avec d'autres personnalités comme Richard Branson. «J'étais honoré, dit Mraz, qui a tenu un blogue sur son aventure (jasonmraz.com/journal/2012/on-thin-ice).

«C'est simple, mais tout ce que nous faisons pour l'environnement fait une différence. Et en allant en Antarctique, tu vois que l'impact n'est pas nécessairement à côté de toi. Tu vois la fonte des glaces et l'effet sur les animaux et l'écosystème.»

Jason Mraz, dont la maison solaire est neutre en émissions de carbone, prépare par ailleurs un film sur son expérience en Antarctique.

Mais revenons à la musique pour souligner que Jason Mraz ne sera pas de retour en spectacle à Montréal dans le cadre du festival Osheaga, mais au Centre Bell, le 8 septembre. C'est l'artiste Christina Perri qui assure la première partie de son Tour Is a Four Letter Word.