Lancé hier par le Groupe Archambault de Quebecor Media, le service de musique en continu ZIK offre 12 millions de chansons «en accès totalement interactif et illimité», dont 1,2 million de titres en français, ce qui constitue «le plus grand répertoire de musique francophone» du monde.

«Nous ne voulions pas rater ce virage technologique», lance Pierre Marchand, président du secteur musique du Groupe Archambault. Notre marché cible se limite au Québec et au Canada, mais ZIK se compare avantageusement aux grands services internationaux comme SPOTIFY.» Ce service anglo-suédois offre des segments gratuits et d'autres en abonnement, la voie adoptée par ZIK.

Pour 9,99$ par mois, on peut connecter son ordinateur au serveur de ZIK; pour 14,99$, le service s'étend à trois de vos appareils mobiles, tablette Android, Apple et autres téléphones intelligents, à l'exception du BlackBerry, «outil d'affaires» que les gens d'Archambault ont choisi d'exclure.

«Nous voulons que l'expérience ZIK mobile soit aussi riche pour l'abonné que quand il est assis chez lui devant son ordi», insiste Pierre Marchand en soulignant qu'«on n'a pas besoin d'être techno» pour utiliser le nouveau service, très facile d'approche comme a pu le constater La Presse.

On peut explorer l'immense inventaire de ZIK.ca en l'abordant par artiste (John Coltrane, Celine Dion, les Cailloux...), par période (années 50, 60, 70, etc.) ou par genre musical: pop, rock, jazz, etc. Bien qu'il reste beaucoup de travail de ce côté, chaque dossier d'artiste contiendra éventuellement sa biographie, qui s'ajoutera à sa discographie et une «radio» qui joue en continu et en sélection aléatoire la totalité du répertoire disponible de l'artiste en question.

D'un simple toucher, on ajoute telle pièce à sa liste principale ou à telle liste d'écoute, élaborée selon les critères personnels de l'utilisateur: «Punk 1980», «Jazz Big Bands», «Cocktail Slippers»... Si le paiement n'a pu être effectué ou si le client met fin à son abonnement, la musique disparaît simplement. Par ailleurs, ZIK est un service «sans droit de propriété», mais si un client veut acheter telle pièce pour la télécharger sur son iPhone, il pourra éventuellement le faire par l'entremise d'archambault.ca.

Des équipes de spécialistes, francophones et anglophones, en contact avec les compagnies de disques, dressent des listes de nouveautés, mais ZIK ne tient pas de palmarès: sous l'en-tête «les plus écoutés» apparaissent les titres les plus écoutés par les utilisateurs à un moment ou à un autre. Utilisateurs qui pourront comparer leurs préférences avec celles de certains artistes comme Louis-Jean Cormier, le leader de Karkwa, qui a déjà soumis sa liste de chansons préférées.

En gestation depuis un an et demi, ZIK a dû conclure des ententes avec les majors du disque - Warner, SONY, EMI, Universal -, les maisons de production et de distribution québécoises de même que les organismes de représentation ou de perception des droits tels l'ADISQ, la SOCAN et la SODRAQ.

Dans le paysage canadien, ZIK apparaît lui-même comme un nouveau major, avec 12 millions de pièces qui représentent, précise-t-on, 68 ans de musique en continu. Comme disait un observateur de l'industrie, hier au lancement chez Quebecor, «c'est de la zik en ta...».