Le DJ français «DJ Mehdi», de son vrai nom Mehdi Favéris-Essadi, est mort à l'âge de 34 ans, a annoncé mardi à l'AFP l'agence de promotion Phunkster, confirmant des tweets de plusieurs de ses proches.

L'agence n'était pas en mesure de confirmer les premières informations selon lesquelles l'artiste électro serait mort chez lui, à Paris, lors d'une chute.

DJ Mehdi, qui était né à Gennevilliers, en banlieue parisienne, avait aussi été producteur et avait notamment travaillé avec les rappeurs français MC Solaar et Akhenaton.

Barbe fine, belle gueule et physique élancé, DJ Mehdi incarnait bien le mélange des musiques qui a marqué les années 2000. S'il a commencé dans le hip-hop, ses dernières productions étaient rangés dans les bacs «électro» des magasins de disque.

D'origine tunisienne, DJ Mehdi découvre la musique par son père, collectionneur de disques. Il commence à mixer, sur les platines paternelles, vers 12-13 ans. Ses influences sont Prince, Madonna, Michael Jackson, des musiques arabes ou le groupe de rap Public Enemy.

En tant que producteur, son nom apparaît dans les années 1990 sur les pochettes d'album d'artistes hip-hop. Il commence avec le groupe de rap français «Ideal J» avant de figurer dans les productions des Sages Poètes de la Rue, Rohff ou le 113.

En 2002, il signe son premier album solo, (The Story of) Espion, qui mêle jazz, rap, soul, house avec même une touche de violoncelle.

Plus tard dans les années 2000, il signe sur Ed Banger, le label électro de Pedro Winter, se fait remixer par Thomas Bangalter, moitié de Daft Punk, et joue aux côtés de Philippe Zdar, moitié de Cassius.

Il devient ainsi une des figures de la «French Touch», cette vague de DJ français qui feront danser la planète avec leur house filtrée matinée de funk.

L'Adami, société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes, a salué en DJ Mehdi un «artiste majeur des musiques urbaines», «réussissant comme aucun autre le mélange entre Hip-Hop et Electro».