«J'ai de la broue dans le toupet», lance Mario Saint-Amand, joint hier dans un lieu indéterminé du Centre-Sud. À peine sorti de la promotion du film Gerry dans lequel il tient (brillamment) le rôle-titre, voilà Saint-Amand revenu dans les avenues parallèles du blues. À préparer des maquettes avec des musiciens de fort calibre comme Charles Papasoff à la direction musicale, saxophoniste de jazz qui se transforme en bassiste de blues, comme un striker qui, au soccer, deviendrait gardien: c'est le même jeu, mais...

Le disque est en chantier, mais Saint-Amand Blues - c'est le nom de la formation - sera au Bistro à Jojo demain à 22h30, pour un super-set de la Saint-Jean. Et avec un invité spécial.

«Breen LeBoeuf a été assez chic pour accepter mon invitation et il va venir chanter cinq chansons d'Offenbach avec nous autres», précise Mario Saint-Amand.

Le nous inclusif de Saint-Amand Blues comprend aussi Éric Asswad à la guitare, Benjamin Vigneault à la batterie et Pedro Ulmann à l'orgue qui apporte une touche aérienne au Hammond B3, comme on peut l'entendre sur le démo de Tombouctou (www.saintamandblues.bandcamp.com).

Saint-Amand rythme et bluese surtout en français, passant de Sylvain Lelièvre à Claude Nougaro, mais n'exclut pas les classiques américains - Treat Her Right, Ain't No Doctor - livrées en version originale ou en t.f., approche assez rare. Demain au Bistro, Saint-Amand Blues sera précédé de Philippe Berghella et suivi du duo Jean Millaire/Andrée Dupré, «a blues bomb with a short fuse», aurait pu écrire Tom Waits s'il l'avait connue.

À part ça, demain en ville, il y a Prince au Métropolis...