Établi à Toronto, Neverest est une sorte de boys band pop-rock composé du chanteur Spyros «Spee» Chalkiotis, du guitariste Mike Close, du batteur Brendan Colameco et du bassiste Paul Loduca. Le groupe a rencontré Howie Dorough par l'entremise de son partenaire d'affaires CJ Huyer, jadis membre du boys band 3Deep, avec qui il a fondé la boîte de gérance et de production HC Entertainment Group.

Pour Neverest, Howie est-il un imprésario, un conseiller ou un grand frère? «L'ensemble de ces réponses. Je suis plus vieux, donc j'imagine que je suis surtout un grand frère, lance le membre des Backstreet Boys. Les gars me demandent des conseils pour les entrevues et les photos.»

La tournée canadienne de NKOTBSB démarre ce soir, au Centre Bell. «Je suis content que ce soit à Montréal. C'est ici que tout a commencé, rappelle Howie Dorough. C'est au Québec que le succès des Backstreet Boys a commencé en Amérique du Nord.»

Pour Neverest, assurer la première partie du spectacle de NKOTBSB offre une visibilité incroyable. Ce soir, non seulement le groupe donnera son premier spectacle à Montréal, mais ce sera aussi son baptême dans un grand aréna. «Le premier spectacle que j'ai vu, c'était les New Kids on the Block et le premier disque que j'ai acheté était des Backstreet Boys», souligne Paul Locuca, bassiste de Neverest.

De voir réunis sur scène les deux boys bands a quelque chose de plus grand que nature. «Les gens pensent qu'il y avait une rivalité entre nous, mais non, dit Howie Dorough. Il y a un respect mutuel. Notre premier gérant était le directeur de tournée des New Kids.»

À en croire les membres de Neverest, le spectacle de la tournée NKOTBSB, lancé aux États-Unis le 25 mai dernier, est spectaculaire et les feux d'artifice sont même «épeurants». Les deux têtes d'affiche ne se succèdent pas simplement sur scène. «C'est un mélange, explique Howie Dorough. Nous commençons ensemble, nous nous séparons et nous revenons ensemble.»

«L'intro est malade», signale Spee, chanteur de Neverest.

«As-tu reconnu les notes de Viva La Vida de Coldplay? lui lance Howie.

- Oui.»

D'hier à aujourd'hui

À l'époque des Backstreet Boys, le pouvoir du web n'était pas ce qu'il est aujourd'hui avec YouTube et les réseaux sociaux. «Il y a du bon et du mauvais, dit Howie Dorough. Dans notre temps, il fallait débarquer dans chaque ville, et écrire des lettres aux membres de notre fan-club. C'était plus personnel, alors qu'aujourd'hui, tu peux rejoindre beaucoup de gens rapidement.»

Les Backstreet Boys ont gagné leur succès lentement mais sûrement. Au Québec, le groupe s'est produit à la Place Vertu et dans des villes comme Sherbrooke et Chicoutimi. Au fil des années, Howie Dorough est resté en contact avec la relationniste montréalaise Leisa Lee, avec qui il fait toujours affaire à l'occasion. «Donald K Donald a aussi beaucoup fait pour nous.»

Neverest, dont le premier album, Almost Us, est en vente depuis plus de deux mois, se sert au maximum des réseaux sociaux pour communiquer avec son public. Le quatuor utilise néanmoins la même approche des BSB à l'époque en étant de bons gars très proches de leurs fans. En entrevue, ils sont hyper généreux et ils remercient chaleureusement leurs interlocuteurs.

Quand Spyros «Spee» Chalkiotis et Mike Close ont commencé à jouer ensemble, leur musique était plus rock que pop. Aujourd'hui, c'est le contraire. Est-ce que Neverest se considère comme un boys band? «Il y a une modernisation constante de ce qu'est un boys band, répond Spee. Boyz II Men ne dansait pas comme les Backstreet Boys, alors que nous jouons tous d'un instrument de musique, contrairement aux groupes vocaux.»

L'appellation «boys band» est arrivée quand de jeunes Blancs ont commencé à former des groupes vocaux masculins, comme le faisaient déjà des chanteurs noirs, rappelle Howie Dorough. «Mais à la base, c'est de la musique pop.»

Les boys bands, là pour rester?

________________________________

EN RAFALE

> Monique Giroux signe la conception du spectacle Le Québec prend la Bastille!, qui aura lieu le 21 juin dans la Ville lumière dans le cadre du 50e anniversaire de la Délégation du Québec à Paris. Alfa Rococo lancera le bal, suivi de Karkwa, puis d'un spectacle inédit d'Ariane Moffatt, Pierre Lapointe, Yann Perreau et Marie-Jo Thério, en plus d'un saut sur scène de Grand corps malade (plus de détails dans nos pages demain).

> Le slammeur sherbrookois David Goudreault a gagné la Coupe du monde de slam de poésie, qui avait lieu en France, un premier honneur pour le Québec.

> Pour le coup d'envoi des FrancoFolies, après-demain, Vincent Vallières mettra en vente une chanson intitulée Et c'est un départ, réalisée par Louis-Jean Cormier et enregistrée avec la collaboration de Marie-Pierre Arthur.

> Intitulée D'Elvis aux Beatles: la naissance du rock'n'roll au Québec 1956-1964, de Marcel Martel aux Jaguars, la première exposition du Musée du rock'n'roll débute jeudi au centre Pierre-Péladeau, et sera présentée jusqu'au 9 juillet.

> Les billets pour le spectacle que donneront Blink 182 et My Chemical Romance au Centre Bell, le 16 août, seront en vente vendredi.

_________________________________

SORTIES DE LA SEMAINE

> Une lettre, Laurence Jalbert

> Little Hell, City and Colour

> Tabarnac, Offenbach

> Suck it and See, Artic Monkeys

> David Comes to Life, Fucked Up

> Éponyme, Cults

> Arabia Mountain, Black Lips

> Hors-pistes, Robin Leduc

> Éponyme, Sondre Lerche