Le chanteur américain Bob Dylan a démenti toute censure du gouvernement chinois lors de ses concerts en avril, dans un message consultable sur son site officiel samedi.    

Légende du rock, le chanteur est connu pour un répertoire engagé qui en a fait l'icône de la contestation dans les années 1960.

Il est monté pour la première fois sur scène en Chine les 6 et 8 avril, à Pékin et Shanghai, sans interpréter l'un de ses titres mythiques Blowin' the Wind qui est une ode à la liberté des peuples, alimentant des spéculations autour d'une possible censure des autorités chinoises.

Dans un message intitulé «À mes fans», le chanteur assure qu'«avant toute chose, nous n'avons jamais été interdit de jouer en Chine».

«Pour ce qui est de la censure, le gouvernement chinois avait demandé le nom des chansons que j'avais l'intention d'interpréter (...) Si des chansons, vers ou paroles ont été censurées, personne ne m'en a rien dit et nous avons joué toutes les chansons que nous avions l'intention de jouer», dit-il.

L'étape chinoise faisait partie d'une tournée de commémoration des 50 ans de scène du chanteur, dont le premier grand concert remonte au 11 avril 1961.

Bob Dylan dément aussi que le public des deux concerts chinois ait été peu nombreux et composé principalement d'expatriés.

«Ce n'est pas vrai. Il n'y a qu'à vérifier (...), ce sont principalement des jeunes Chinois qui sont venus. Très peu d'expatriés, et quand bien même, principalement venus de Hong Kong, pas de Pékin. Sur 13 000 places, nous en avons eu 12 000 payantes, le reste étant offert à des orphelinats», dit-il.

Quant au choix de chanter des titres de ses 4 ou 5 derniers disques plutôt que certains standards de ses débuts, il s'explique facilement selon lui: «C'était des jeunes et mon sentiment, c'est qu'ils ne connaissaient de toute façon pas mes premières chansons».