Noël Lennox, dit le Panda Bear d'Animal Collective, replonge dans ses affaires personnelles avec Tomboy.

Un quatrième album solo annoncé comme une nouvelle avenue de recherche musicale, en comparaison à ses précédents efforts ou à l'excellent Merriweather Post Pavilion (2009) dudit collectif. Vu sous cet angle, on s'étonne d'y retrouver autant de similitudes, mais attardons-nous plutôt à la singularité de cet album, synthétique d'un bout à l'autre, comme fertilisé par l'oeuvre de Tangerine Dream, disons. On y retrouve toujours cette façon de travailler la voix, scintillante dans ses échos et ses harmonies, façon Brian Wilson/Beach Boys, ce qui rend l'ensemble plus lumineux et léger qu'auparavant. Tomboy est sans doute le plus accessible des disques solos de Lennox, le plus apaisant, et pourtant rempli d'audaces, dans la structure des compositions, dans le détail des arrangements (l'hypnotisante complainte Scheherezade, la finesse de Friendship Bracelet, l'anesthésiante Drone). Ainsi, les chansons plus rythmées - superbes Afterburner et Slow Motion, sur un beat hip hop, celle-là - se démarquent en premier lieu, mais les écoutes répétées font plutôt ressortir l'émotion de la voix du Panda pendant les passages méditatifs. Un album pour les matinées dominicales.