Kathryn Dawn Lang, la chanteuse albertaine aux tenues masculines et aux pieds nus, ne change guère.

Sa voix, non plus. Tony Bennett disait d'elle, dans son MTV Unplugged de 1994, que c'était la meilleure chanteuse de sa génération. Il ne se trompait pas. Et k.d. est restée au nord du 49e parallèle pour une carrière fructueuse; 13 albums et une multitude de prix en témoignent depuis 1984. Elle retourne en studio avec son premier band depuis 20 ans, étonnamment formé essentiellement de gars. Elle est descendue dans le Sud, à Nashville, chez son coproducteur et collaborateur, Joe Pisapia, pour cet album où I Confess met la table pour une dizaine de chansons témoignant d'une vie sentimentale en dents de scie. Son talent vocal, on l'a dit, est magnifique, par exemple dans A Sleep With No Dreaming et dans Sugar Buzz. Les musiciens sont en symbiose avec lang et Pisapia tire de sa guitare des rifs parfois hypnotiques. À écouter en boucle.