Elle a quelque chose de délicieusement délinquant, Cécile Hercule. Ce qu'on appelle joliment de la gouaille, c'est-à-dire une attitude un brin impertinente, un brin railleuse.

La jeune Française parle de choses sérieuses sans se prendre au sérieux, sur des thèmes pas banals: les charmes de l'ex-casseur de banques Roger Knobelspiess (Roger), le regard d'une fille garçonne sur les diktats de la féminité (Je ne comprends pas et Si j'étais un garçon) ou la poisse, la malchance (La chance)!

Tout ça sur des orchestrations fines concoctées par son père, l'arrangeur Jean-Claude Hercule (précisons que la vidéo de Roger, sur le CD, est signée par son frère, Samuel!).

On avait beaucoup aimé Cécile quand on l'avait vue au sein du groupe Mickey 3D l'an dernier (Mickael Furnon chante d'ailleurs deux duos avec elle sur La tête à l'envers), avec son sens de l'autodérision et sa petite voix claire plus solide qu'il n'y paraît.

Oui, elle gagnerait à jouer plus de ses cordes vocales pour soutenir l'intérêt sur ce premier album. Mais en spectacle, on ne s'ennuie pas avec elle, c'est clair. Ça tombe bien, elle assure la première partie d'Alfa Rococo à La Tulipe le 29 avril.