La justice californienne a autorisé mercredi la famille Jackson à poursuivre AEG Live, le promoteur des concerts que devait donner le «roi de la pop» à Londres, au moment de sa mort en juin 2009.

AEG Live avait demandé l'abandon des poursuites, mais la juge Yvette M. Palazuelos, de la Cour supérieure de Los Angeles, a débouté le promoteur et fixé une audience au 22 mars pour poursuivre l'examen de la plainte.

Cette dernière avait été déposée en septembre dernier par la mère du chanteur, Katherine Jackson, et ses trois enfants, Prince Michael, Paris et Prince Michael II, qui affirmaient que le stress provoqué par la préparation de la série de concerts avait contribué à la mort du chanteur.

«Je pense que la juge est très intelligente et que c'est une belle victoire pour les plaignants», a déclaré Kevin Boyle, un avocat de la famille de Michael Jackson, décédé le 25 juin 2009 dans sa maison de Los Angeles d'une surdose de l'anesthésiant propofol, qu'il utilisait comme somnifère.

La famille affirme par ailleurs qu'AEG Live doit être tenu responsable des décisions prises par le dernier médecin de la star, Conrad Murray, dont le procès pour homicide involontaire doit commencer en mars.

La plainte accuse AEG Live de rupture de contrat, fraude et négligence, assurant que le chanteur était, durant les mois précédant sa mort, «confus, facilement impressionable, frappé de trous de mémoire, obsessionnel et désorienté».

Au lieu de ralentir le rythme des répétitions, AEG «avait insisté pour qu'il participe à toutes les répétitions d'un programme épuisant, le menaçant d'annuler la tournée s'il venait à s'absenter ne serait-ce qu'une fois», selon les déclarations de Katherine Jackson.

Les avocats d'AEG avaient nié ces accusations, soulignant qu'ils n'avaient pas choisi d'embaucher Conrad Murray. Selon eux, le «roi de la pop» n'était pas «sans défense ou incapable; il vivait dans sa maison, négociait ses contrats, embauchait ses avocats et s'ocupait de sa famille».

On ne «pouvait pas prévoir que Michael Jackson ou quiconque d'autre allait mourir dans sa propre maison (d'une surdose) de propofol», a déclaré l'avocat d'AEG Live Marvin S. Putnam.