Wyclef Jean, la star internationale du hip-hop qui rêvait de devenir président d'Haïti, sort un disque intitulé Si j'étais président: mon histoire haïtienne, après avoir été écarté de la course à l'élection prévue le 28 novembre.

Le mini-album (If I Were President: My Haitian Experience) de six morceaux produit par Columbia Records sera disponible dans les bacs le 7 décembre, a annoncé jeudi la star sur son blogue.

Dans le morceau Election Time, du hip-hop suave aux confins du reggae, Wyclef dit: «Si j'étais président, la première chose que je ferais serait de sortir tous les gens de leurs tentes», en faisant référence aux centaines de milliers d'haïtiens qui vivent encore dans des tentes après le séisme du 12 janvier qui a fait plus de 250 000 morts.

Wyclef Jean avait été définitivement écarté en août de la course à l'élection par le Conseil électoral provisoire (CEP) qui lui reprochait de ne pas avoir résidé en Haïti au cours des cinq dernières années comme le prévoit les règles électorales.

Le chanteur, né en Haïti et qui vit aux États-Unis depuis l'âge de 9 ans, avait contesté, en vain, ce refus de le laisser concourir, estimant qu'il suffisait de détenir une résidence en Haïti, comme c'est son cas, pour se présenter.

Election Time n'est pas la première chanson que Wyclef consacre à la présidentielle haïtienne. Dans une chanson diffusée sur les ondes des radios haïtiennes, après avoir essuyé le refus de la CEP, Wyclef Jean dénonçait son éviction de la course à la présidence, y voyant la main du président Préval.

«Je conteste, je ne suis pas d'accord, je conteste, je vais au tribunal pour contester. Le président Préval m'a jeté en dehors de la course», chantait Wyclef Jean en créole.

Il y a quelques années, il avait aussi sorti un morceau intitulé Si j'étais président dans lequel il prévenait les présumés candidats à la candidature démocrate d'alors, Barack Obama et Hillary Clinton, qu'ils auraient de la concurrence aux États-Unis avec... Wyclef Jean.