La comédienne française Clotilde Courau, princesse de Savoie par son mariage avec l'héritier de la couronne d'Italie, se produit à partir de dimanche au Crazy Horse de Paris, temple international du «nu chic», avec la reprise glamour de célèbres chansons grivoises.

L'épouse d'Emmanuel Philibert de Savoie, fils de Victor-Emmanuel, lui-même fils du dernier roi d'Italie Humbert II, succède, pour 25 spectacles, à la Française Arielle Dombasle, la Canadienne Pamela Anderson et l'Américaine Dita Von Teese comme invitée du Crazy Horse.

«Je n'ai aucune obligation, en dehors de celles que je me fixe. Avec la montée des idées extrémistes dont les femmes sont souvent les premières victimes, je trouve assez intéressant dans la position qui est la mienne, de défendre la féminité, l'érotisme et la liberté», a confié Clotilde Courau à l'AFP.

Dans l'un des quatre tableaux créés avec le designer Ali Mahdavi, Clotilde Courau apparaît en femme fatale dans une robe de dentelle: «Quand doucement tombe la nuit, je m'fais sucer la friandise, je m'fais caresser le gardon, je m'fais empeser la chemise, je m'fais ramoner l'abricot (...) mais vous me demanderez peut-être ce que je fais le jour? Oh, cela tient en peu de lettres. Le jour, je baise tout simplement!», chante-t-elle.

Elle n'hésite pas non plus à participer dans un autre numéro à un spectacle saphique dans le rôle d'une prisonnière sexy, livrée aux assauts explicites de ses geôlières.

«J'ai voulu interpréter une femme sulfureuse qui se retrouve en prison et qui devient une proie, comme si elle devenait victime de sa liberté», a expliqué la comédienne, ravie de se retrouver «là où on ne l'attend pas».

«Participer au show du Crazy n'est pas une expérience évidente. Je suis arrivée avec ma personnalité dans une maison qui a une tradition. Je voulais que ma présence ait du sens», a-t-elle ajouté. Le créateur italien Roberto Cavalli signe les tenues de scène.

Le Crazy Horse dit avoir été séduit par Clotilde Courau pour «son naturel espiègle et enjoué» et lui avoir proposé de rejoindre la troupe pour jouer «une femme séductrice et audacieuse».

Dès l'annonce de son mariage en 2003 avec Emmanuel Philibert de Savoie, la comédienne avait revendiqué sa totale liberté artistique, refusant de mettre sa carrière entre parenthèses au nom du protocole.