«C'est insoupçonné. Il y a beaucoup de gens qui ont un violon ou un accordéon dans leur salon», lance Gilles Garand, le grand manitou de la Grande rencontre, festival de musique et de danse traditionnelles dont la 18e édition se déroulera à partir d'aujourd'hui au parc La Fontaine, jusqu'à dimanche.

N'allez pas demander à M. Garand si la culture trad n'intéresse qu'un public d'initiés. «Il y a beaucoup de jeunes qui étudient en musique qui choisissent la musique traditionnelle, explique-t-il. C'est une musique acoustique qui met en valeur les instruments. C'est une musique de plaisir et de connivence.»

Gilles Garand était à la base un musicien de blues. C'est quand il a vu un spectacle qui mettait notamment en vedette Antonio Bazinet et Marie-Blanche Lavoie, dans les années 1970, qu'il s'est «éveillé» à la musique traditionnelle.

En 1993, le joueur de «ruine-babine» a créé la Grande rencontre, un festival de musique vivante. Depuis six ans, l'événement a lieu au Parc La Fontaine, entre le Théâtre de Verdure, le Pavillon Calixa-Lavallée, le Chalet de la danse, la place Félix-Leclerc et la Terrasse du Monde. «Nous avons l'équipement urbain qui correspond à ce qu'on veut faire avec le festival, précise Gilles Garand. Il y a une proximité entre les artistes et le public.»

Entre 12 000 et 25 000 personnes sont attendues pour la 18e présentation, dont la thématique est: «les hanches se déhanchent».

Trois grands volets

La programmation comprend trois volets. Le public a d'abord le choix entre une cinquantaine de spectacles, dont les grands concerts du Théâtre de la Verdure. Parmi les artistes internationaux qui seront présents, il y a le groupe norvégien de jeunes violoneux au look de rock stars Majorstuen. Il y a aussi le duo danois Svobsk, qui a demandé de participer au festival après en avoir entendu de bons échos, et le duo belge de violon et d'accordéon tzigane Montanaro-Cavez.

Du Cap-Breton, le festival accueille Mary Jane Lamond, une chanteuse de tradition gaélique et lauréate de plusieurs prix Juno. Et du Québec sont attendus les groupes Crowfoot, Notre-Dame de Grass et celui de Nicolas Pellerin et des Grands hurleurs.

Tous les soirs au «chalet du parc La Fontaine, il y a aussi les Veillées de danse du Plateau, avec les calleurs (ceux qui chantent la danse, au rythme de la musique) Gérard Morin, Jean-François Berthiaume et Michel Payer, et les groupe RéVeillons! et Les Mononcles. Enfin, le public peut s'inscrire à des ateliers pour s'initier à la danse cajun ou à la gigue. Il y aussi des stages de formation pour ceux qui veulent apprendre ou se perfectionner au violon, à l'accordéon ou à l'harmonica.

«Dans le festival, il y a une grande dimension d'apprentissage et de transmission du patrimoine vivant», conclut Gilles Garand.

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La Grande rencontre, de jeudi à dimanche, au parc La Fontaine. Détails et programmation: granderencontre.com