L'auteure-compositrice-interprète Carmen Maria Vega a reçu lundi le tout premier Prix Barbara des mains du ministre français de la Culture Frédéric Mitterrand. Ce prix récompensera chaque année un ou une artiste dont le travail s'inscrit dans le sillage de l'oeuvre de Barbara, disparue en 1997.

Artiste complète de la nouvelle scène française, la Lyonnaise Carmen Maria Vega, 25 ans, dont les titres mettent en vedette des personnages féminins pas très fréquentables, a publié un premier album éponyme l'automne dernier, notamment porté par le titre «La menteuse».

«Dans vos chansons, vous dites avoir rencontré Brad Pitt ou être la fille de Mitterrand: je me demande quel Mitterrand?», a blagué le ministre dans son discours, reconnaissant qu'il avait «peut-être eu un moment d'égarement». «Mais quand vous direz que vous connaissez quelqu'un au ministère et que vous êtes la lauréate du premier Prix Barbara, il faudra désormais vous croire», a-t-il poursuivi, soulignant que le jury l'avait désignée à la quasi-unanimité.

«Je suis peut-être une menteuse, mais je dis aussi parfois la vérité», a répliqué la lauréate, confiant qu'elle partageait plus particulièrement sa distinction avec son guitariste Max Lavegie, auteur de la plupart de ses chansons.

Frédéric Mitterrand en a profité pour saluer Christine Lagarde, présente, car la ministre de l'Économie est aussi à l'origine de la création du trophée. C'est en lui rappelant lors d'un récent conseil des ministres qu'on célébrait cette année les 80 ans de la naissance de Barbara qu'a germé l'idée d'un trophée pérenne qui serait remis chaque 21 juin, jour de la Fête de la musique.

La lauréate de ce premier Prix Barbara, assorti d'une dotation de 5000 euros (environ 6300 $ CAN), a été désignée par un jury de professionnels, parmi lesquels figuraient entre autres Gérard Depardieu, Marie-Paule Belle, Emily Loizeau, Guesch Patti et Liane Foly, tous présents.