Le géant britannique de la musique EMI Group a annoncé vendredi avoir trouvé le financement nécessaire pour éviter une saisie de son principal prêteur, la banque d'affaires américaine Citigroup.

EMI, la maison de disques des Beatles, de Norah Jones et de Lily Allen, a indiqué que le fonds d'investissement privé de Guy Hands, Terra Firma, avait l'intention d'injecter des fonds supplémentaires dans EMI afin que la société puisse respecter les conditions du prêt obtenu auprès de Citigroup.

Le président exécutif d'EMI Music, Charles Allen, a indiqué dans un communiqué que cet engagement était «un vote de confiance envers EMI de la part de Terra Firma et de ses investisseurs».

Deux personnes familières avec le dossier ont indiqué à l'Associated Press que le montant recueilli était d'environ 105 millions de livres (environ 158 millions $ CAN), soit le montant dont EMI avait besoin pour satisfaire les exigences de son prêt d'ici mars l'an prochain. Les deux sources se sont exprimées sous le couvert de l'anonymat, n'étant pas autorisées à discuter publiquement de l'affaire.

Ce nouveau financement survient après l'échec, ces derniers mois, de discussions d'EMI avec ses rivales, Universal Music Group, Sony Music Entertainment et Warner Music Group. EMI cherchait un partenaire pour distribuer sa musique en Amérique du Nord, ce qui aurait pu lui permettre d'engranger assez d'argent pour satisfaire les conditions de prêts de Citigroup.

Avec l'échec de ces discussions, Terra Firma n'a eu d'autre choix que d'injecter plus d'argent dans EMI. Ces fonds gonfleront artificiellement les bénéfices de l'entreprise pour la garder au-dessus de la limite de pourcentage de dette autorisé. L'argent pourra aussi être utilisé par la société pour financer son exploitation.

Depuis septembre l'an dernier, Terra Firma a déjà investi 105 millions de livres dans EMI pour respecter son ratio de prêt. Le fonds d'investissement a acheté la maison de disques en 2007 pour la somme de 2,4 milliards de livres (environ 3,6 milliards $ CAN).

Même si Guy Hands et d'autres investisseurs peuvent continuer à verser de l'argent, Terra Firma devra rembourser complètement le prêt - d'environ 3,1 milliards de livres - d'ici 2015, sans quoi elle pourrait devoir céder la compagnie à la banque.