Un peu plus d'une semaine après son triomphe aux Victoires de la musique, la jeune Coeur de pirate devrait vivre lundi soir un véritable sacre à l'Olympia de Paris.

Béatrice Martin se produit dans le célèbre music-hall du boulevard des Capucines auréolée de sa victoire de la meilleure chanson originale de l'année (élue par le public).

La jeune femme jouera à guichets fermés. Du coup, une supplémentaire a été programmée. Coeur de pirate retrouvera l'Olympia le 7 juin, au milieu d'une tournée d'une vingtaine de dates, tournée qui se prolongera jusqu'en juillet et la conduira, notamment, au prestigieux festival du Printemps de Bourges.

Portée par la rumeur Internet et un article dithyrambique dans l'influent magazine Les Inrockuptibles, Coeur de pirate avait fait des débuts remarqués à Parisk, il y a moins d'un an. Près de 200 000 disques et une Victoire plus tard, elle est passée du statut de phénomène à celui de star. On a déjà parlé d'ascension fulgurante pour moins que ça.

Indice qui ne trompe pas, le magazine grand public Paris Match a consacré une pleine page à la Montréalaise dans son dernier numéro sous le titre «Coeur de pirate, Baby pop». La jeune auteure-compositrice-interprète, qui doit sortir un deuxième album à la fin de l'année, y annonce qu'elle entend vivre à Paris désormais, sans négliger sa carrière québécoise pour autant.

«Les deux sont importants. Mais ma vie aujourd'hui, c'est Paris. Je m'y installe bientôt, je sors avec un Français...», a-t-elle confié.

La confidence est presque surprenante, car on dit que sa maison de disque maîtrise de près la communication de la chanteuse. Elle-même vit «dans sa bulle», a noté pour sa part Paris Match, qui l'avait suivie à Québec.

«La terre tremblerait, le coeur de pirate ne s'emballerait pas pour autant. La jeune femme est définitivement dans sa bulle. On ne sent chez elle aucun faux-semblant, mais aucune complicité non plus avec qui que ce soit. De ses parents à ses musiciens, en passant par son manager, Béatrice Martin n'a l'air proche de personne», a raconté le magazine.

Selon Paris Match, Coeur de pirate est bien «loin du cliché de la sympathique Québécoise», pas le genre en tout cas «à taper sur l'épaule du premier venu».