Revirement de situation: contrairement à ce que son avocat avait annoncé plus tôt hier, le Dr Conrad Murray, le médecin qui a administré plusieurs doses de sédatifs à Michael Jackson peu avant sa mort, ne se livrera pas aux policiers de Los Angeles cet après-midi.

Selon CNN, les négociations avec les autorités ont achoppé hier soir. «Je ne sais pas quelle portion des négociations a pu échouer, a indiqué Ed Chernoff, l'un des avocats du médecin. Nous nous sommes placés entre les mains des forces de l¹ordre pour nous rendre à tout moment.» Aucune plainte criminelle ne sera déposée contre le Dr Murray aujourd'hui, mais «prochainement», selon des sources proches du dossier.

Le Dr Conrad Murray devait être formellement arrêté et accusé à 13h30 (heure locale) dans un complexe judiciaire situé près de l'aéroport international de Los Angeles. Les peines d'emprisonnement pour un homicide involontaire vont de deux à quatre ans aux États-Unis.

Les avocats de Murray comptent sans doute miser sur le fait que les actes du médecin n'auraient, en théorie, pas dû causer la mort de son patient, comme l'a rappelé Ed Chernoff, un de ses procureurs.

Hier, M. Chernoff a dit que la semaine qui vient de s'écouler avait été pénible pour son client et lui. «Ce n'est jamais emballant de représenter quelqu¹un qui ne devrait même pas être accusé en premier lieu, dit-il. Le dicton selon lequel c'est l¹attente qui est le plus dur est vrai.» Selon le coroner de Los Angeles, Michael Jackson est mort après avoir été intoxiqué par «une forte dose de propofol», jumelée à d'autres médicaments utilisés pour combattre l'anxiété.

Le Dr Murray a dit aux enquêteurs qu¹il avait administré du propofol et d'autres médicaments à la vedette pop peu avant sa mort, le 25 juin 2009.

Depuis des années, Michael Jackson recourait à des sédatifs pour vaincre son insomnie. Des quantités importantes de ces médicaments ont été trouvées dans la chambre à coucher de la villa qu'il louait près de Sunset Boulevard, à Bel-Air.

Murray a expliqué aux autorités, l'an dernier, qu¹il avait donné des sédatifs à Jackson pour l¹aider à trouver le sommeil, au petit matin du 25 juin 2009.

Une fois Jackson endormi, le médecin dit avoir ensuite quitté la chambre «durant deux minutes tout au plus». À son retour, il a constaté que Jackson ne respirait plus.

Le médecin dit avoir tenté de réanimer son patient. En vain.