La première fois qu'il a été question de Lhasa de Sela dans La Presse... c'était par hasard, dans le cadre d'un article sur les déménagements du 1er juillet, publié dans le cahier Nouvelles générales du 2 juillet 1991, six ans avant la sortie de son premier album.

«Quel cirque, un déménagement! Sky, Ayin, Miriam et Lhasa de Sela sont quatre soeurs, trois acrobates et une chanteuse, arrivées de San Francisco il y a moins d'un an. Elles se sont tellement bien adaptées à la vie montréalaise que déjà, hier, 1er juillet, les quatre enfants de la balle déménageaient. Pour des artistes de cirque, une simple question de routine... Âgées de 14 à 26 ans, les quatre soeurs suivent les cours de l'École nationale de cirque de Montréal, rue Berri. Sky est arrivée en septembre 1990. Ses soeurs sont venues la rejoindre en janvier cette année. Toute la famille s'est installée rue Amherst, dans un cinq et demi à 500$. Un peu à l'étroit, avec leur chien Vitaliser. Elles ont trouvé deux logements de quatre pièces chacun (...) rue Saint-André. Plus cher, 700$, mais plus grand!» (Jean-Paul Soulié, Les enfants de la balle... déménagent)

La dernière fois qu'il a été question de Lhasa de Sela dans La Presse... C'était pour souligner son importance dans le monde de la world beat, le 4 décembre 2009, quelques semaines avant sa mort.

«Lhasa doit avoir eu une heureuse surprise en prenant connaissance du palmarès des meilleurs albums de la décennie, catégorie musique du monde, établi par le quotidien londonien The Times. Son disque The Living Road y figure en effet en troisième position, derrière Un dimanche à Bamako du tandem malien Amadou et Mariam et devant l'immensément célèbre Buena Vista Social Club. (...) The Living Road a aussi devancé de grosses pointures de la world comme le Malien Salif Keita (Moffou), la Portugaise Mariza (Fado Carvo) et surtout le Sénégalais Youssou N'Dour (Nothing's In Vain).» (Alexandre Vigneault, Lhasa dans la crème des musiques du monde).