Le chanteur français Johnny Hallyday a écrit qu'il avait «frôlé la mort» et qu'il voulait «savoir la vérité», au juge qui examinait lundi sa demande d'expertise médicale et qui devrait désigner le 28 décembre un collège de médecins.

«J'ai frôlé et côtoyé la mort. C'est pour ça que je veux savoir la vérité. Je compte sur vous. Voilà ce que je voulais vous dire. Très respectueusement», a écrit Johnny Hallyday de son lit d'hôpital à Los Angeles.

Cette «Lettre à mes juges», lue à l'AFP par l'avocate du chanteur, Me Virginie Lapp, à l'issue de l'audience, est datée du 20 décembre, dactylographiée sur du papier à en-tête du rockeur et signée par lui.

«Je vous écris cette lettre de l'hôpital Cedars Sinaï. J'aurais voulu être présent mais je suis allongé sur un lit d'hôpital, immobilisé et malheureusement trop loin de vous», écrit Johnny Hallyday.

Me Lapp a indiqué à l'AFP n'avoir pas remis la lettre à la juge, les débats menés à huis clos étant restés «très techniques».

La juge dira lundi prochain si elle diligente une expertise médicale du chanteur et, le cas échéant, désignera des médecins pour déterminer d'éventuelles responsabilités dans son état de santé.

Au cours d'une audience lundi devant le tribunal de grande instance de Paris, l'entourage du chanteur ainsi que celui du Dr Stéphane Delajoux, qui a opéré Johnny le 26 novembre à Paris d'une hernie discale, étaient d'accord sur le principe d'une expertise.

Le Dr Delajoux avait été mis en cause par l'entourage de Johnny Hallyday après que le chanteur, âgé de 66 ans, eut été admis en urgence le 7 décembre à l'hôpital Cedars-Sinaï de Los Angeles pour une infection consécutive à son opération.

La juge devra déterminer quels experts seront affectés à cette tâche, quelle sera l'étendue de leur mission et à quelle date ils devront rendre leur rapport.

«Il n'y a rien qui, dans le dossier, laisse présumer que le Dr Delajoux aurait commis une faute», a martelé l'un des avocats du neurochirurgien, Me David Koubbi.

De son côté, Me Lapp a expliqué au tribunal que «Johnny Hallyday estime (...) qu'il existe, à tout le moins une suspicion d'erreur, d'imprudence, de manque de précautions nécessaires et de maladresse, voire de défaillance fautive».

Johnny Hallyday est sorti lundi dernier du coma artificiel dans lequel il avait été plongé et va devoir observer une longue convalescence, qui a contraint sa société de production à annuler la fin de sa tournée, qui devait reprendre début janvier.