L'année 2009 a vu s'éteindre brutalement l'étoile de Michael Jackson et apparaître celle de la chanteuse écossaise Susan Boyle, tandis que Roman Polanski était rattrapé par une vieille affaire de moeurs.

Michael Jackson voulait juste dormir, oublier pendant quelques heures les millions de fans attendant fébrilement son retour sur scène à Londres, le 13 juillet, après dix ans de scandales et de silence.

Mais le 25 juin, son cocktail de médicaments quasi-quotidien lui a été fatal. À 14 h 26, la mort du «roi de la pop» est prononcée au centre médical de l'Université de Californie à Los Angeles et crée une onde de choc sur la planète.

Les mois suivants seront à la démesure de l'ex-enfant prodige: un hommage à Los Angeles suivi par des millions de fans dans le monde, un enterrement organisé plus de deux mois après le décès et un film sur le dernier spectacle préparé par l'artiste, qui rafle 250 millions de dollars.

Mais le feuilleton le plus long - et toujours en cours - reste l'enquête sur sa mort, qualifiée d'homicide par la police. Si la cause est clairement identifiée, un mélange mortel de médicaments, les enquêteurs se demandent encore s'ils doivent poursuivre le médecin de la star, Conrad Murray.

2010 devra aussi compter avec Michael Jackson, la police ayant averti qu'elle ne prendrait aucune décision sur d'éventuelles poursuites avant plusieurs mois.

Alors que l'étoile du «roi de la pop» s'éteignait, une autre se levait en Grande-Bretagne, avec la prestation surprenante, dans une émission de téléréalité, de l'Écossaise Susan Boyle.

Ne répondant à aucun des canons associés aux nouvelles stars, la travailleuse paroissiale de 48 ans a battu avec I Dreamed a Dream le record du nombre d'albums vendus en une semaine en Grande-Bretagne, avec 410 000 exemplaires.

Elle a aussi réalisé la meilleure sortie de l'année aux États-Unis, avec 710 000 exemplaires écoulés en première semaine.

Sagement relookée, des chaussures au brushing, la nouvelle star, qui partage son temps entre Londres et les États-Unis, multiplie depuis les entrevues, évoquant sa jeunesse difficile et son rêve devenu réalité.

Pour d'autres, l'année a été plus pénible. En septembre, le cinéaste franco-polonais Roman Polanski, rattrapé par une affaire de moeurs de plus de 30 ans, a été arrêté en Suisse, alors qu'il venait recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière.

Son arrestation, qui a immédiatement suscité la réprobation du monde de la culture en France, le ministre Frédéric Mitterrand en tête, est vite devenue «l'affaire Polanski», alors que défenseurs et contempteurs du cinéaste s'opposaient publiquement.

Aux États-Unis, peu de voix sont venues soutenir le réalisateur du Pianiste, qui avait fui la Californie en 1978, avant le prononcé de sa sentence pour «relations sexuelles illégales» avec une mineure.

Roman Polanski, qui a passé plus de deux mois derrière les barreaux, est aujourd'hui assigné à résidence dans son chalet suisse de Gstaad, où il attend une éventuelle extradition.