Le chirurgien français de Johnny Hallyday se dit «outré» par les critiques sur l'opération qu'il a pratiquée sur le chanteur fin novembre et «se réserve l'opportunité d'y donner toute suite appropriée», dans une déclaration lue vendredi par son avocat.

Dans la matinée, Jean-Claude Camus, producteur et ami de la star, avait affirmé que les médecins américains avaient qualifié l'intervention parisienne de «massacre».

Johnny Hallyday, 66 ans, a été opéré d'une hernie discale le 26 novembre au matin à la clinique internationale du parc Monceau, à Paris, dont il est sorti le lendemain au soir. Il s'est ensuite envolé pour la Californie pour y passer sa convalescence. Lundi, des complications sont apparues qui ont nécessité son hospitalisation. Une nouvelle intervention chirurgicale a été pratiquée dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital Cedars-Sinaï de Los Angeles.

Dans un communiqué publié jeudi, le service de presse du rockeur affirme que les médecins américains avaient constaté «des lésions résultantes de l'opération qu'il a subie le 26 novembre à Paris qui ont nécessité une opération réparatrice».

«Il semblerait que les Américains aient réparé des choses qu'ils trouvaient très mal faites et qui auraient entraîné ces complications», a déclaré Jean-Claude Camus vendredi matin sur France-Info. Interrogé sur la possibilité de suites judiciaires, le producteur a répondu l'avoir «entendu dire». Laeticia Hallyday, l'épouse de Johnny, est «très en colère», car «il a frôlé le pire».

Sur RTL, l'ami de la star a ajouté que l'opération parisienne avait été «un massacre», aux yeux des médecins californiens. «Semble-t-il, il y avait des séquelles, des choses qui n'étaient pas du tout normales, que (l'infection) était en train d'attaquer sa moelle» épinière. Et de s'étonner: «il semblerait qu'il soit parti sans drain, sans rien».

Le Dr Stéphane Delajoux, qui avait opéré Johnny Hallyday le 26 novembre, a assuré vendredi que cette intervention s'était «parfaitement bien déroulée». En l'absence d'hémorragie, la pose d'un drain n'était pas nécessaire, explique-t-il dans une déclaration lue par son avocat David Koubbi aux journalistes rassemblés à la clinique Monceau. Selon le chirurgien, l'état post-opératoire du chanteur lui permettait de sortir dès le 27 novembre au soir. «Les examens de contrôle post-opératoires, scanners et examens biologiques, de M. Hallyday étaient normaux».

Le Dr Delajoux indique dans son communiqué qu'il avait pratiqué une première intervention le 24 octobre 2008 sur la star, une intervention sans lien avec celle de la hernie discale du 26 novembre dernier.

À Bruxelles, où il s'exprimait en marge du sommet européen, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré s'être entretenu dans la nuit de jeudi à vendredi avec le fils de Johnny Hallyday, qui a pu le «rassurer» sur l'état de son père hospitalisé à Los Angeles.

«Je suis heureux de savoir que ça allait mieux. Je suis sûr que tous les Français sont d'accord pour formuler des voeux de prompt rétablissement. Je lui fais confiance. Il a de la ressource, il l'a montré», a déclaré le chef de l'État.