Natalie Choquette continue son voyage musical autour du monde avec son nouvel opus, son 13e en carrière, intitulé Terra Bella, sur lequel elle chante en huit langues.

La diva québécoise donne suite à Terra Mia lancé il y a un an, en reprenant à sa façon des pièces internationales connues. L'auditeur n'a qu'à fermer les yeux et à plonger dans le pays où est née la chanson choisie...

Mme Choquette a sélectionné 12 titres qu'elle interprète seule, en duo, en trio ou même avec un choeur tout familial. «Ce sont des chansons qui font chaud au coeur», a soutenu en entrevue la cantatrice, même victime d'une laryngite, et ce, juste avant le lancement de l'opus cette semaine.

Alors qu'elle était enfant, Natalie Choquette a eu à voyager et à déménager dans plusieurs pays, son père occupant la fonction de diplomate.

Elle a eu la chance de tremper dans diverses cultures, prenant ainsi contact avec une variété de courants musicaux.

Plus tard, elle a continué à voyager et maintenant la chanteuse polyglotte fait voyager ses fans.

«On découvre ces belles musiques à travers l'album, a expliqué la chanteuse. Même moi, je les découvre à nouveau. Et j'aime voir l'impact que ça donne aussi.»

La première chanson de son long périple musical débute en France avec la célèbre chanson J'attendrai, popularisée par Dalida en 1975. Il s'agit d'une chanson d'origine italienne, d'avant la Deuxième Guerre mondiale, dont la musique était signée Dino Olivieri.

Toujours dans les influences italiennes, Mme Choquette a rassemblé sa famille pour reprendre Il mio canto libero. Elle y est accompagnée de ses trois filles - Florence K, Eléonore Lagacé, 12 ans, et Ariane Lagacé, 9 ans.

«C'était une de mes chansons préférées quand je vivais en Italie au début des années 1970», a précisé le soprano.

La chanteuse verse en mode napolitain en interprétant I'te vurria vasà dans un duo avec le Québécois Michaël, le protégé de Josélito Michaud.

«Il possède une belle voix. Il y a une belle complémentarité», a dit Mme Choquette à propos de cette chanson «romantique, langoureuse».

Des chansons cubaine, russe, grecque et américaine sont aussi visitées par la chanteuse québécoise sur cet album déjà en magasin.

Le continent africain n'est pas oublié. D'ailleurs, la seule création sur l'album est une pièce de Basile Seni, né au Burkina Faso.

«J'ai vu ce que Basile a fait avec un instrument à cordes lors d'un concert. J'ai beaucoup aimé et l'oeuvre se retrouve aussi sur l'album», a précisé la cantatrice. Cet Africain vit aujourd'hui avec une Québécoise à Trois-Rivières.

D'autre part, la chanteuse polyvalente a fait une belle fleur au pays acadien en reprenant un succès de son folklore, Le jardinier du couvent, interprété en trio. Natalie Choquette a enregistré ce classique acadien avec un membre du groupe 1755, Pierre Robichaud, et la jeune Frédérique Cyr-Deschênes, de la région du Madawaska.

En vacances dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick l'été dernier, Mme Choquette avait invité Frédérique à participer à son prochain album après l'avoir vue dans un spectacle.

«J'ai été impressionnée par sa voix, sa force d'interprétation», a-t-elle dit, après avoir vu sa prestation dans le spectacle L'Acadie des terres et forêts en fête. La chanson a été enregistrée en septembre dernier à Laval. Enfin, pour le Québec, la chanteuse a décidé de revisiter Soir d'hiver, un poème d'Émile Nelligan sur lequel Claude Léveillé avait mis de la musique. Monique Leyrac avait déjà interprété cette oeuvre une première fois il y a plus de 40 ans.

Pour son album, la chanteuse internationale n'a pas hésité à changer de style, de rythme et de langue (elle chante même en yiddish) pour coller davantage à la chanson d'origine, tout en utilisant des instruments traditionnels, comme le violon tzigane, la flûte irlandaise ou encore le conga, selon la chanson.