Les Beatles ne donnaient plus de spectacles depuis 1966, mais on les espérait quand même à Woodstock. John Lennon aurait dit qu'il ne pouvait réunir les quatre Beatles qui, rappelons-le, venaient de terminer Abbey Road, qui s'avérera leur dernier enregistrement.

Les Stones, l'autre face de la royauté rock britannique, n'étaient pas invités. Ils commandaient un cachet trop élevé et on raconte qu'ils ne correspondaient pas à l'image peace and love du festival. Trois mois plus tard, ils ont donné à Altamont un concert marqué par la violence qui, pour les historiens du rock, a mis fin à l'utopie des années 60 incarnée par Woodstock.

 

 

 

Bob Dylan, qui vivait justement à Woodstock, ne s'est pas pointé le nez au festival, mais son groupe The Band y a joué. On a dit que son fils était malade, mais surtout que Dylan en avait jusque-là des hippies qui venaient le déranger chez lui.

Le Jeff Beck Group, les Doors, les Moody Blues, Joni Mitchell -qui a écrit la chanson Woodstock en regardant, à regret, les images du festival à la télé- et Jethro Tull ont refusé ou se sont désistés à la dernière minute. Led Zeppelin, le supergroupe en devenir, a préféré donner un concert plus payant à Asbury Park, au New Jersey, ce week-end-là, leur imprésario Peter Grant ne voulant pas que ses ouailles ne soient qu'un groupe parmi tant d'autres à Woodstock.

Photo: Archives La Presse

Bob Dylan