Qu'est-ce que la scène indie terre-neuvienne? Essentiellement six musiciens inspirés réunis dans le groupe Hey Rosetta!, dont le second album, Into Your Lungs (and around in your heart and on through your blood), a remporté le prix Polaris en 2008. Entrevue avec le chanteur et guitariste Tim Baker, quelque part sur une autoroute du Connecticut.

Allons, on y va un peu court à propos de la scène indie du Far East canadien. Laissons Tim nous éclairer: «Bon, c'est évidemment petit en comparaison avec Toronto et Montréal, et la scène est finalement concentrée à St. John's, explique-t-il. Je crois qu'elle se distingue justement par cet esprit de communauté, dans les gens comme dans les genres, du folk au rock, en passant par la musique trad. Surtout, il n'y a aucune prétention; obtenir quelque chose qui ressemble à un succès relève presque de l'utopie...»

 

C'est pourtant ce qui arrive avec Hey Rosetta!, passionnant véhicule de chansons indie rock qu'on pourrait comparer à Arcade Fire - pour l'énergie brusque des compositions, pour leurs arrangements qui allient guitare électrique et cordes -, mais avec le romantisme et le lyrisme des chanteurs folk à belle voix, Jeff Buckley, James Taylor, et quoi encore.

«Vraiment, c'est incroyable, ce qui nous arrive. Le prix Polaris ne nous a pas permis de vendre des masses d'albums, mais les médias s'intéressent à nous désormais, et c'est déjà beaucoup. Ça va nous aider pour le prochain album, qu'on commencera à enregistrer à Montréal dans les prochains jours». Après un passage enthousiaste il y a quelques mois au Divan Orange, le groupe profitera d'une visibilité additionnelle à Osheaga pour rallier de nouveaux fans.

«Je sens que les scènes extérieures nous vont bien, dit Tim. Les grands espaces nous inspirent...»

Demain, 21h, sur la scène des Arbres.