Le stade Vélodrome de Marseille pourrait être impraticable pendant deux mois encore, a-t-on appris mardi auprès de l'adjoint au maire chargé des grands événements, Maurice Di Nocera.

Les experts désignés par la justice depuis l'effondrement le 16 juillet de la scène prévue pour accueillir le concert de Madonna viennent en effet de faire savoir au juge d'instruction que leurs recherches pourraient se prolonger jusqu'au mois de septembre.Du coup, ce sont au moins les matches OM-Lille (16 août) et OM-Bordeaux (30 août) devant se dérouler à domicile qui seraient compromis. Les rencontres de la Ligue des champions programmées en septembre seraient également menacées, si une telle hypothèse se confirmait.

Un nombre important de pièces doivent en effet être démontées, photographiées et placées sous scellés. La justice a également fait savoir que des prélèvements ADN seraient effectués et qu'ils donneraient lieu à des comparaisons pour comprendre comment la structure de 60 tonnes de ferraille a pu s'affaisser soudainement.

«L'OM est un élément de paix sociale. Il ne faut pas l'oublier», fait valoir l'adjoint aux grands événements. «Il faut tenir compte des abonnés et des spectateurs. J'en appelle aux personnes en charge de l'enquête pour qu'elles fassent le maximum», a ajouté Maurice Di Nocera à l'Associated Press.

Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, en a d'ailleurs déjà parlé à la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, souffle-t-on de source proche de la mairie. Il doit d'ailleurs rencontrer la Garde des Sceaux, qui était précisément en visite à Marseille mardi pour tenter de trouver une solution.

L'autre élément majeur est le coût que va représenter pour la justice marseillaise l'inspection de la structure métallique, surtout depuis que les frais de justice sont globalisés. De source judiciaire, on se refusait mardi à communiquer sur le temps nécessaire dévolu aux experts.

À l'Olympique de Marseille, on explique qu'une telle situation, si elle confinait au «blocage», serait proprement «impensable». On met en avant «l'enjeu sportif» et l'on ne cache pas que, si les recherches s'éternisaient, «c'est toute la saison du club qui pourrait être compromise».

La chute de la scène, le 16 juillet dernier, avait fait deux morts et huit blessés.