En France, Ségolène Royal a déclaré mardi que l'UMP et l'ancien ministre de la Culture (Parti socialiste) Jack Lang «ont perdu une occasion de se taire» en soutenant le rappeur Orelsan après sa déprogrammation du festival des Francofolies de La Rochelle.

Le rappeur Orelsan, dont la chanson Sale Pute a fait scandale, a été retiré de l'affiche du festival de la chanson francophone.

L'affaire a rebondi ce week-end sur le terrain politique. Dans un communiqué, les porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé ont jugé dimanche «intolérable» la déprogrammation du rappeur controversé, accusant Ségolène Royal d'en être l'instigatrice, via «un chantage à la subvention». De son côté, Jack Lang a dénoncé «une forme de censure morale».

Dans un communiqué, la présidente PS de la région Poitou-Charentes «appelle chacun à garder son calme et à ne pas raconter n'importe quoi». «Aujourd'hui en France, une femme meurt sous les coups tous les trois jours. La lutte contre les violences faites aux femmes ne tolère aucun laxisme», déclare Mme Royal.

Ségolène Royal assure que «toutes les affirmations de menaces pour obtenir la déprogrammation du rappeur, de même que toutes les allégations de chantage à la subvention sont fausses et diffamatoires».

En revanche, la candidate du Parti socialiste à la dernière présidentielle «assume avoir sollicité des informations auprès des organisateurs des Francofolies après avoir été saisie par des associations de lutte contre les violences faites aux femmes, et avoir exprimé sa satisfaction à l'annonce de la déprogrammation du rappeur d'un des plus importants festivals de la région qu'elle préside».

«Est-il en effet tolérable qu'un chanteur appelle au meurtre et à la violence contre les femmes, pas seulement dans une chanson mais dans plusieurs, qu'il menace de les «marie-trintigner», de «les avorter opinel»?», demande la présidente de Poitou-Charentes.