Depuis sa création, Woodstock en Beauce est passé maître dans l'art de faire la fête. Pour célébrer son 15e anniversaire, le festival beauceron a fait appel à l'un des groupes phare de la scène punk-rock californienne des années 90, The Offspring. Armé des pièces du récent Rise and Fall, Rage and Grace, le quatuor entend soulever les campeurs de Saint-Éphrem.

Joint à la maison, lors d'un court hiatus dans la tournée de son groupe, le bassiste Greg Kriesel n'a pas caché tout le plaisir que The Offspring ressent à monter sur les planches ces jours-ci. C'est que, hors du format contraignant de 30 minutes imposé par la tournée Vans Warped, dont elle est une tête d'affiche régulière, la formation californienne apprécie de s'en donner à coeur joie sur les scènes de l'Amérique du Nord.

 

«Quand on participe à la tournée Vans Warped, c'est «bang! bang!» et on est partis! C'est bien de pouvoir offrir un spectacle complet aux fans comme c'est le cas pendant cette tournée», a-t-il indiqué.

Ce plaisir renouvelé pour la performance scénique n'empêche pas la formation de Dexter Holland de garder ses priorités bien en vue et de penser d'ores et déjà à la création de son prochain album. Même que, à temps perdu, le chanteur a déjà commencé à établir les bases de ce disque en compagnie du réalisateur canadien Bob Rock.

Conciliation travail-famille

Ce constant va-et-vient entre la vie de tournée et le travail de création ne déplaît pas outre mesure à Greg Kriesel qui, après toutes ces années, et malgré la naissance de ses quatre enfants, y est maintenant habitué.

«C'est devenu facile de se remettre chaque fois dedans. On a fait ce cycle si souvent dans notre carrière! Et puis, c'est agréable. Travailler avec Bob, ç'a été vraiment amusant! Il était embarqué dans le projet dès l'étape des démos. Ensuite, il nous avait suivis. D'étape à étape. Cette fois-ci, comme on se connaît mieux, on espère travailler plus rapidement. Mais pour être honnête, on dit ça chaque fois! Avec un peu de chance, on va peut-être avoir fini le prochain album en 2012!» rigole-t-il.

Depuis le temps que le groupe existe, le processus de création de The Offspring a fait ses preuves. C'est Dexter Holland qui écrit l'essentiel des chansons. Il les soumet ensuite à Bob Rock, qui les peaufine. Puis, le groupe se rassemble pour travailler sur les arrangements. Une vingtaine d'années après sa création, le quatuor n'a jamais dérogé à sa recette, demeurant fidèle à la méthode et au punk-rock mélodique qui l'a fait connaître du grand public, comme en font foi des ventes planétaires de 50 millions d'albums.

Du divertissement

Bien que le succès populaire n'a jamais été bien perçu sur cette scène musicale, The Offspring n'a jamais courbé l'échine. Ni vraiment engagé ni totalement insouciant, le groupe n'a jamais cessé de canaliser cette énergie propre au punk-rock, sans pour autant en adopter les valeurs.

«À ce jour, on ne s'est jamais pris au sérieux. Nous n'avons pas de message à véhiculer. Nous faisons du divertissement», a convenu le bassiste.

C'est pourquoi les auteurs de succès tels que Come Out and Play et Self Esteem, ou des récents You're Gonna Go Far Kid, Kristy, Are You Doing Okay? et Hammerhead, sont toujours heureux de renouer avec un public qui leur est accueillant.

«La dernière fois que nous sommes venus au Québec, c'était en 2005. Cette partie du Canada a toujours été très bonne pour nous, particulièrement les francophones! Pour une raison que je m'explique mal, ils semblent connecter avec notre musique. Nos spectacles au Québec sont toujours géniaux!»

Pour récompenser ses fans, The Offspring ne se fera pas prier pour jouer des pièces qui sont devenues des hymnes pour une certaine génération.

«On n'ose jamais rêver qu'une chanson écrite 15 ans auparavant ait ce genre d'impact. Et pourtant, c'est le cas. C'est un héritage vraiment cool à laisser derrière nous. En espérant que ça continue pour encore au moins 15 ans!»

The Offspring, en spectacle le vendredi 3 juillet, 23h, sur les Scènes Molson Dry.