Il a encore beaucoup à faire pour l'économie mais le président américain Barack Obama a déjà mené à bien au moins une tâche qui paraissait impossible à accomplir il y a tout juste un an: ramener The Dead (ex-Grateful Dead) sur la route.

Alors que les membres survivants du groupe américain sont repartis en tournée le 12 avril aux États-Unis pour la première fois depuis cinq ans, le bassiste Phil Lesh a souhaité adresser des remerciements à deux personnes: Brian, son fils cadet, et Obama.Quand Lesh, qui n'avait jamais soutenu publiquement un candidat à la Maison-Blanche, a décidé d'appuyer le futur président des États-Unis, il a tenu à faire un concert au profit du candidat.

D'après lui, son fils a plaidé pour le retour sur scène du Dead à cette occasion. «Cela sera tellement plus significatif et important» de le faire avec le Dead qu'avec Phil & Friends - l'autre groupe du bassiste -, aurait déclaré Brian à son bassiste de père.

D'un concert à un autre, Lesh, le guitariste Bob Weir et les batteurs Mickey Hart et Bill Kreutzmann scellaient leurs retrouvailles.

Lors de la tournée dont le coup d'envoi a été lancé à Greensboro en Caroline du Nord, les musiciens peuvent puiser dans un réservoir de 160 chansons travaillées pendant des semaines de répétition. «Nous avons joué 13 jours d'affilée à un moment. Pas mal pour un groupe de vieilles peaux», a plaisanté Hart, qui a écrit de nouveaux morceaux pour percussions pour la tournée.

La seule personne qui manque pour ce retour sur les routes, c'est bien sûr le guitariste Jerry Garcia dont la mort en 1995 a poussé le groupe à effacer «Grateful» de son nom et à quasiment abandonner ce qui avait représenté 30 ans de tournée pratiquement non-stop. Pour les nouveaux concerts, Warren Haynes le remplace.

Jerry «nous manque chaque jour», souligne Lesh. «En même temps, nous sommes toujours ici sur Terre et nous continuons à faire de la musique».