Les Cowboys fringants sont revenus dimanche dernier de leur périple en France et ont déjà repris la route au Québec. Parmi les nombreux arrêts de leur tournée, il y a le Théâtre National de Montréal, où le quatuor sera en spectacle du 24 au 28 février, et où l'on annonce des supplémentaires les 6 et 7 mars. Mais ce n'est qu'une annonce parmi d'autres, comme nous avons pu le constater en entrevue. Rencontre en forme de babillard!

À vendre

Sur un air de déjà vu en magasin mardi

Sorti en téléchargement en octobre en même temps qu'était lancé en CD et sur l'internet l'album L'expédition, le disque Sur un air de déjà vu sera enfin offert en version CD le mardi 17 février: «Nous, on le considère comme un gros B-side», explique le bassiste Jérôme Dupras. C'est surtout un bien bon disque des Cowboys, avec 16 chansons où le groupe déconne par moments (notamment dans Le blues d'la vie, «mon seul blues à vie», assure Jean-François Pauzé, hommage croisé à Plume et Charlebois) et rigole souvent (par exemple dans Chanteur pop, «inspiré par toutes les Musicographies que j'ai vues», dit Pauzé - tiens, quand il est question de Daniel Desjardins, ça me fait penser à un certain Boom, et quand on parle de Pierre Garand, je songe à Garou, pas vous?).

 

Mais l'album touche aussi à des sujets forts (très bonne Par chez nous, étonnante - et autobiographique - 1994...). Karl Tremblay signe deux textes (Au pays des sapins géants et Vacances 31) - rappelons que Karl avait écrit Ruelle Laurier sur Break syndical et qu'on lui doit en bonne partie le texte du «hit» Marcel Galarneau! Un détail: Le blues d'la vie terminait aussi l'album L'expédition, alors que Sur un air de déjà vu comprend la chanson La ballade de Jipi Labrosse, avec la musique du dernier morceau de L'expédition (Une autre journée qui se lève).

À acheter

Des billets verts pour les Cowboys

Lors de leur spectacle-bénéfice d'octobre dernier, les Cowboys avaient amassé 10 000$ au profit de leur Fondation écologique, dont les revenus vont à des projets bien précis de protection de l'environnement (infos: www.cowboysfringants.com/fondation/). Pour contrer l'impact négatif sur la nature de leur mini-tournée en Europe (trois fois l'Olympia à Paris, 6000 spectateurs à Lyon et 6000 autres à Genève), les Cowboys vont planter un arbre par spectateur. «On attend le chiffre exact, dit Jérôme Dupras, mais ça devrait faire entre 15 000 et 20 000 arbres.» Pour les spectacles à Montréal, 2$ par billet vendu (au lieu de l'habituel 1$) seront versés à la Fondation. Et en passant, Jérôme Dupras entreprend maintenant son doctorat, toujours en économie de l'environnement: «Ben, on fait des shows principalement la fin de semaine, faut bien s'occuper la semaine», explique le principal intéressé...

À suivre

l'Europe fringante

Une supplémentaire des Cowboys est annoncée à Paris, le 25 novembre prochain, au... Zénith (7000 places). «Et il est question de faire Bercy en 2010 (qui peut accueillir jusqu'à 20 000 spectateurs assis ou 45 000 debout!), explique Jean-François Pauzé, un brin incrédule. C'était quelque chose, faire l'Olympia, reprend-il, on savait que c'était un moment important pour nous, une manière de voir le chemin parcouru en 13 ans d'existence. Un soir, à l'Olympia, on a d'ailleurs chanté Les routes du bonheur, la toute première toune qu'on a écrite...»

À découvrir

De nouveaux musiciens

C'est Marc-André Brazeau qui agit à titre de batteur du groupe depuis l'été dernier. «Et on a remplacé les cuivres par un musicien multi-instrumentiste: selon le soir, c'est Daniel Lacoste ou Simon Landry, explique Jérôme Dupras. Ça fait du bien, avoir des nouveaux musiciens. Et en plus, ils jouent au hockey avec Karl, J-F et moi dans la ligue Exclaim! (composée d'équipes d'artistes). On est bien fiers, Simon est un grand joueur de centre et il est actuellement le meilleur compteur de la ligue: il décoche tant sur glace que sur scène!» «Pour ne pas refaire une tournée aussi épuisante que celle de La grand-messe (250 représentations en moins de deux ans), explique de son côté Jean-François Pauzé, on a décidé cette fois qu'on ne ferait généralement pas plus de deux spectacles par semaine, souvent les vendredis et samedis. D'abord, ça protège la voix de Karl. Mais en plus, le dimanche, on joue au hockey... et on s'est arrangés pour ne pas manquer une partie: notre booker (agent de tournées) fait partie de l'équipe!»