Les Violons du Roy et le choeur La Chapelle de Québec monteront sur la scène du Stern Auditorium, la grande salle de Carnegie Hall, pour interpréter deux oeuvres phare du répertoire baroque, le Messie de Handel et l'Oratorio de Noël de J.S. Bach, les 11 et 12 décembre 2009. L'annonce survient au moment où l'orchestre se prépare justement à entreprendre une nouvelle tournée aux États-Unis.

Ne présente pas qui veut un concert dans la légendaire salle new-yorkaise. À plus forte raison deux concerts. La nature de cet engagement en dit long sur le calibre atteint par les interprètes dirigés par Bernard Labadie ainsi que sur leur renommée à l'étranger.

 

«Une invitation double, on réserve ça aux très grandes organisations, comme le Philharmonique de Berlin», a fait valoir le chef, jeudi.

Les Violons du Roy et La Chapelle apparaissent parmi les grandes têtes d'affiche de Carnegie Hall aux côtés des Valery Gergiev, Sir John Eliot Gardiner, Monteverdi Choir et autres Gewandhaus de Leipzig. Selon Bernard Labadie, il n'existe pas de lieu plus prestigieux aux États-Unis. «C'est très, très gros pour nous», a-t-il insisté.

Les Violons du Roy n'en seront pas à leurs débuts à Carnegie Hall puisqu'ils y ont accompagné la mezzo-soprano Magdalena Kozena en 2006. Le concert avait toutefois été présenté dans le Zankel Hall, une petite salle de 600 places. Au Stern Auditorium, le groupe réunissant quelque 65 instrumentistes et chanteurs se produira devant près de 3000 personnes. La contre-ténor David Daniels, la soprano Rosemary Joshua, le ténor Jan Kobow, le baryton Joshua Hokins et le baryton-basse Andrew Foster Williams figurent comme solistes.

Un arrêt est aussi prévu au Walt Disney Concert Hall de Los Angeles, où l'orchestre et le choeur reprendront le Messie de Händel, les 15 et 16 décembre.

À Québec d'abord

On ne négligera par les mélomanes de Québec pour autant puisque le Messie et l'Oratorio de Noël seront également chantés au Palais Montcalm, quelques jours avant le départ pour New York. Ces concerts marqueront le point culminant des célébrations du 25e anniversaire des Violons. Ils représentent également une étape importante dans la préparation du choeur et de l'orchestre.

L'exécution de deux oeuvres aussi consistantes, sans coupures et à seulement 24 heures d'intervalle, représente de toute évidence un défi de taille à relever. «C'est le genre de projet fou que Carnegie Hall organise, indique Bernard Labadie. C'est leur idée et ce sont les deux oeuvres qu'ils voulaient. On ne pouvait pas refuser.»

L'organisation des Violons du Roy n'a pas encore terminé le montage financier de ces concerts. «Même si on parle de cachets importants, les coûts demeurent assez importants également», note le chef en relevant au passage qu'un programme comme celui qui a été aboli par les conservateurs aurait certainement aidé la réussite du projet.

L'annonce de ces importants engagements est faite alors que les Violons du Roy se préparent à présenter la Water Music de Handel dans une demi-douzaine de villes de l'est et de l'ouest des États-Unis. L'orchestre offrira ce même programme à son retour à Québec, au Palais Montcalm, le 27 février.