Le guitariste-multi-instrumentiste et chanteur américain Lenny Kravitz revient à Montréal demain soir, au Centre Bell pour balancer son rock classique. Coup de fil passé au rockeur, mais défense d'aborder «des sujets personnels «...

Les potins de stars n'étant pas vraiment notre tasse de thé, on se demande bien quel genre de «sujet personnel» concernant Lenny Kravitz pouvait bien nous intéresser. Son chapelet de conquêtes, de Madonna à Vanessa Paradis, en passant par Nicole Kidman et Penélope Cruz? Bof...

 

Soudain, ça nous revient. Le concert de demain soir - toute la tournée canadienne, en réalité, de Vancouver à St. John's, Terre-Neuve - devait avoir lieu l'hiver dernier pour appuyer la sortie de It is Time For a Love Revolution (accueilli avec enthousiasme par la critique), huitième album studio de Lenny Kravitz.

Or, moins d'une semaine après la sortie de l'album, Kravitz est admis d'urgence dans un hôpital de Miami. Grave bronchite, annonce-t-on. Tournée annulée, d'abord chez nous et en Europe, et jusqu'en Amérique du Sud, voyage prévu pour le mois de mars.

Bon. Les fans seront rassurés de savoir que le musicien se porte mieux, après des mois de repos forcé. Il a même eu la générosité d'enregistrer un inédit intitulé Change, qui a été offert gratuitement sur sa page MySpace pour la Journée de la paix, le 23 septembre dernier!

C'est à Paris qu'on retrouve Kravitz, lui qui y a un pied-à-terre depuis près de trois ans. Sur les blocs de départ, le rockeur, attendant le signal pour retourner en Amérique du Nord et présenter ces damnés concerts. «J'ai vraiment hâte de m'y remettre, dit-il. Suis encore en congé... Comment va mon français? Pas évident. D'abord, les gens parlent trop vite pour que je puisse vraiment comprendre. Ensuite, on a plutôt tendance à m'adresser la parole en anglais, alors je n'apprends pas rapidement, c'est le problème. J'ai toujours besoin d'apprendre la langue! Mais ça m'entoure, je vis dans cette langue; l'année prochaine, je vais m'y mettre sérieusement.»

«Paris, pour moi, c'est la meilleure ville. Une ville vivante, mais pas trop grosse. C'est magnifique ici, et comme je suis intéressé par l'art, l'architecture et le design, c'est l'endroit rêvé.»

Le design, commercial et résidentiel, nouveau dada de Kravitz. Il y a trois ans, le musicien lançait sa propre compagnie, Kravitz Design. «Je prépare une exposition de mes créations qui sera présentée dans une galerie à Londres», confirme-t-il. Une de ses oeuvres, intitulée Casino Royale, devrait sûrement faire partie de l'exposition de cet esthète, reconnu pour son penchant pour le rétro - l'intérieur de son appartement new-yorkais a déjà garni les pages du Harper's Bazaar et du Vogue.

Pro-Barack Obama

Lenny Kravitz a profité de son repos forcé pour s'engager pour la paix et boucler un projet de longue date, l'album Funk, un projet aux couleurs soul, r&b et funk pour lequel il accumule des bandes depuis près de 10 ans.

«Pour ce qui est de Change, elle est toute nouvelle, mais ne ressemble en rien à Funk, précise-t-il. Je ne veux pas trop parler de ce projet-là, puisqu'il paraîtra l'année prochaine et que nous aurons le temps de nous en reparler, mais je te dirais seulement que j'ai vraiment hâte que ça sorte!»

«C'est en entendant pour la première fois Barack Obama donner un discours que j'ai pensé à écrire Change. Je reprends sa phrase Change we can believe in, ça m'a inspiré. Comme tu sais, le monde entier a besoin de changement...»

«Je ne suis pas aux États-Unis durant cette campagne, or je n'ai pas pu m'impliquer à fond dans la campagne. Je n'ai pas fait de sortie officielle pour appuyer un candidat, mais, come on, tout le monde devine que j'appuie Barack Obama!»

Lenny Kravitz, en spectacle demain, 19h30, au Théâtre du Centre Bell.