Douze journalistes et chroniqueurs de La Presse ont décroché huit nominations aux prestigieux Prix Judith-Jasmin, qui célèbrent les meilleures oeuvres journalistiques de l'année au Québec, tous médias confondus. Les grands gagnants seront dévoilés le 18 novembre lors du gala du congrès annuel de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).

La journaliste Gabrielle Duchaine s'illustre particulièrement en étant en lice dans trois catégories, dont «Grand reportage» pour son travail sur l'épidémie oubliée de choléra en Haïti et dans «Nouvelle» pour le reportage Autopsie d'un camouflage sur l'un des pires scandales du sport canadien, celui de l'ex-entraîneur de l'équipe féminine nationale junior de ski alpin, Bertrand Charest, condamné pour multiples agressions sexuelles sur des athlètes.

Mme Duchaine et sa collègue Caroline Touzin sont aussi finalistes pour leur dossier sur le Sextage entre adolescents dans la catégorie «Journalisme de service». Dans la catégorie «Nouvelle - Médias nationaux», Philippe Teisceira-Lessard, Karim Benessaieh, Daniel Renaud et Yves Boivert retiennent l'attention pour Visé par 24 mandats de surveillance, au sujet de l'affaire Patrick Lagacé.

Dans la catégorie «Grand reportage», Maxime Bergeron est finaliste pour sa série Entre vaches sacrées et Maserati.

Philippe Mercure se distingue pour son portrait Le mythe Gaétan Dugas, ce Québécois qu'on soupçonnait d'avoir introduit le sida aux États-Unis. Le travail de Katia Gagnon, Kathleen Lévesque et Marie-Claude Malboeuf pourrait aussi être récompensé pour leur vaste enquête sur les appareils de loterie vidéo, publiée à l'automne 2016. La chroniqueuse Rima Elkouri est aussi citée pour son texte Avez-vous deux minutes pour Mostafa?

«Quelle belle récolte, a déclaré l'éditeur adjoint de La Presse, Éric Trottier. À La Presse, nous essayons de faire une réelle différence dans la vie des gens, en publiant des reportages et des textes d'opinion qui ont un impact sur la société québécoise. Quand je regarde ce que nous avons réalisé dans la dernière année, et quand je regarde nos huit nominations aux prix Judith-Jasmin, je ne peux que me réjouir du travail accompli.» 

M. Trottier rappelle également que l'équipe de photographes de La Presse a récolté une douzaine de nominations aux prix Antoine-Desilets, également remis par la FPJQ. «À un moment où l'industrie des médias écrits traverse une autre épreuve, nos journalistes et nos photographes me rappellent que notre métier a un avenir, et que cet avenir se trouve dans le journalisme de qualité.»

Quelque 200 journalistes ont soumis 281 oeuvres journalistiques au concours 2017 du Prix Judith-Jasmin. Radio-Canada, Le Devoir, The Montreal Gazette, L'actualité, Le Journal de Montréal, Vice Québec et Québec Science sont aussi au nombre des médias finalistes. C'est un jury indépendant de 30 membres, qui sera dévoilé également lors du gala, qui a sélectionné les oeuvres lauréates.