Le réseau CNN a coupé jeudi les ponts avec le chroniqueur conservateur Jeffrey Lord après que celui-ci eut publié un salut nazi sur Twitter.

Un porte-parole a confirmé que M. Lord avait été remercié de ses services et a ajouté que «les saluts nazis sont indéfendables». Cette déclaration a été faite quelques heures après que le commentateur eut envoyé le slogan nazi «Sieg Heil!» au président du groupe de gauche Media Matters for America.

CNN avait retenu les services de Jeffrey Lord en août 2015. En ondes, il était un infatigable partisan de Donald Trump. M. Lord écrit également dans le magazine conservateur The American Spectator et a travaillé auprès de Jack Kemp et Ronald Reagan.

Jeffrey Lord et le président de Media Matters Angelo Carusone n'en étaient pas à leurs premières altercations. Media Matters avait d'ailleurs ouvertement critiqué CNN lorsque le réseau information avait embauché M. Lord.

Après avoir échangé quelques messages acrimonieux sur Twitter plus tôt cette semaine, M. Lord a envoyé jeudi matin un message à M. Carusone qualifiant son groupe de «Media Matters Fascists».

Il a ajouté qu'ils étaient des «fanatiques contre la liberté d'expression, d'une manière typiquement fasciste, faisant de leur mission de faire disparaître les idées qui ne leur plaisent pas».

Les échanges de messages peu flatteurs ont continué dans la journée, jusqu'à ce que M. Lord envoie à M. Carusone la mention: «Sieg Heil!»

Dans des publications subséquentes, il a insisté pour préciser qu'il voulait ainsi tourner en dérision les nazis et les fascistes.

M. Lord a par la suite refusé d'effacer sa référence au salut nazi. Il a écrit: «pourquoi devrais-je effacer quelque chose qui tourne en dérision les fascistes et les Media Matters fascistes?»

M. Lord n'a pas répondu à la demande d'entrevue d'Associated Press. Le commentateur, qui ne fait pas dans la dentelle, avait fait plusieurs déclarations fracassantes sur CNN. En mars 2016, il avait argué que le Ku Klux Klan était une organisation de gauche puisque les démocrates l'avaient appuyée plusieurs décennies auparavant. En avril, il avait déclaré que le président Donald Trump était le «Martin Luther King» des soins de santé.