Le parquet de Paris s'est adressé à la justice française, jeudi, pour obtenir le retrait en urgence de la dernière édition du magazine Paris Match, qui publie des photos macabres de l'attentat terroriste qui a fait 86 morts à Nice l'an dernier.

Les regroupements de victimes dénoncent la publication de ces images au moment où la ville s'apprête à souligner le premier anniversaire de l'attaque perpétrée le 14 juillet 2016, quand un camion de 19 tonnes a foncé dans la foule rassemblée pour les fêtes de la Bastille.

Le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs, Stéphane Gicquel, estime que le retrait du magazine enverrait «un signal fort (...) qu'il y a des limites».

Il a ajouté que des photos aussi troublantes ne sont pas nécessaires pour bien comprendre l'horreur du terrorisme.

Le directeur de la rédaction de Paris Match, Olivier Royant, a promis de défendre «bec et ongle» ce qu'il juge être «le droit des citoyens, et surtout des victimes, de comprendre exactement ce qui s'est passé» le jour de l'attaque.

Il a expliqué que la publication des photos est un moyen pour Paris Match de «rendre hommage» aux victimes et d'empêcher la société d'oublier.

M. Royant a ajouté que le droit des médias d'informer est un fondement de la démocratie.