Il ne voulait plus entendre parler de nudité, jugée «dépassée» sur papier glacé, mais le magazine Playboy va finalement y revenir, un an après avoir renoncé.

C'est un vrai numéro de contorsionniste auquel s'est livré le magazine créé en 1953 par Hugh Hefner pour justifier ce revirement.

En octobre 2015, le directeur général de Playboy Enterprises, Scott Flanders, parti depuis, avait expliqué que la fin de la nudité visait à élargir l'audience du groupe.

Playboy était ainsi encouragé par le succès de la nouvelle mouture de son site internet, qui ne montrait déjà plus que des femmes vêtues, même légèrement.

Le numéro daté de janvier/février 2016, avec la starlette américano-canadienne Pamela Anderson en couverture, avait été présenté comme le dernier à inclure des photos de femmes nues dans ses pages.

«Oui, nous prenons un risque en renonçant au nu. Mais nous sommes une société qui a le risque dans son ADN», avait expliqué Playboy, à l'époque.

La tentative n'a visiblement pas été fructueuse, même si le groupe, qui n'est plus coté depuis 2011, ne dit rien de ses résultats.

La nudité est de retour dans l'édition mars/avril 2017, a annoncé le fils du fondateur, Cooper Hefner, 25 ans, qui a remplacé son père au poste de responsable de la création.

Le jeune homme n'a jamais caché son opposition à la décision prise en 2015, estimant qu'elle était contraire à la philosophie de Playboy.

«Je suis le premier à admettre que la façon dont le magazine présentait la nudité était datée, mais s'en passer complètement était une erreur», a-t-il écrit dans un message posté lundi sur son compte Twitter.

«La nudité n'a jamais été le problème parce que la nudité n'est pas un problème», a-t-il ajouté.

«Aujourd'hui, nous renouons avec notre identité et assumons ce que nous sommes», a-t-il conclu.

Plusieurs médias américains ont rapporté, en mars, que Hugh Hefner (90 ans) et la société d'investissement Rizvi Traverse, les deux actionnaires de référence, souhaitaient mettre Playboy en vente.

Depuis, rien n'a filtré sur leurs intentions ou sur d'éventuelles offres.